Saoudi El Amalki
L’Espagne est en deuil. Des crues diluviennes se sont abattues sur nombre de régions ibériques, notamment les provinces de Valence. On croit savoir qu’une centaine de naufragés ont trouvé la mort et déplore aussi la disparition d’autres, sous l’écoulement torrentiel des inondations en plus des dégâts désolants. L’intensité monstre du déferlement pluvial a entrainé des véhicules dans les flots des eaux en déluge et obstrué les accès de toutes parts. Les familles espagnoles ont vécu des moments cauchemardesques face à ce fléau dévastateur. En signe de compassion, le royaume du Maroc s’associe aux malheurs qui frappent violemment nos amis de l’autre rive de la Méditerranée, à sa tête le Souverain qui sitôt cette catastrophe eut survenu, Il adresse toutes les expressions de commisération en Son Nom et au nom du peuple marocain au Monarque de la péninsule et suggère toute aide aux autorités espagnoles. « Nous ne vous laisserons seuls ! », promit le chef de gouvernement, Pedro Sanches en s’adressant aux populations hyper attristées et fortement abattues par ce terrible désastre. L’envoi d’un millier de militaires sur les lieux sinistrés, au chevet et secours des malheureux englouties par les inondations, démontre à quel point la calamité est terrifiante et meurtrière. Il est à signaler que les intempéries saccageantes ont causé la démolition des ponts, la fermeture des routes et l’inaccessibilité des localités. Des coupures instantanées d’électricité sont aussi à enregistrer dans la série de désagréments qui se propage sur l’ensemble de la zone endeuillée. Toutes les activités parlementaires, associatives et sportives sont suspendues, en raison de cette situation périlleuse qui empire de plus en plus, car nombre de leurs compatriotes sont toujours inondés par les ruissellements accablants. Une cellule de crise est rapidement instaurée en vue de secourir les sinistrés, déblayer les chemins, évacuer les obstacles, dénicher les disparus… Il ne fait pas de doute compte tenu de la gravité de la catastrophe, que l’assistance se poursuivra nuit et jour, pour porter les secours nécessaires aux concitoyens en état de sinistre aigu, d’une part, mais aussi d’anticiper toute récidive des orages menaçant ces régions… On ne peut alors que solidariser avec nos voisins frontaliers dans leur triste épisode et saluer l’apport urgent et louable des autorités ibériques, toutes souches confondues. Gabriel Garcia Marqués, l’auteur hispanophone de Colombie de la célèbre œuvre « cent ans de solitude » et prix Nobel de littérature en 1982, disait un jour dans de pareilles circonstances : « Dans le malheur, l’amour devient plus grand et plus noble ». Que l’Espagne puisse surmonter ses malheurs et que sa région en deuil soit réconfortée et rétablie !
L’article L’Espagne attristée est apparu en premier sur ALBAYANE.