L’international marocain a contribué efficacement avec le PSG pour remporter la première League des champions de son histoire: Achraf Hakimi, principal artisan d’une saison parisienne historique

Maillon fort du collectif impressionnant de Luis Enrique, Achraf Hakimi, fort d’une régularité et d’un professionnalisme exemplaire, a terminé la saison en apothéose marquée par un triplé historique Championnat-Coupe et Ligue des champions. Qui l’eut cru ! Rares ont été les fois où une finale de la Ligue des champions a tourné à la démonstration à sens unique et qui de plus est, s’est achevée sur un score historique et sans appel de 5 buts à 0! Le PSG a enfin fini par remporter, samedi à Munich, sa première Ligue des champions après un match totalement fou contre un Inter Milan dépassé par l’événement et par la fulgurance de son adversaire du soir. Décidé mordicus à inscrire son nom parmi les champions, le club parisien achève une saison mémobrale qui apporte un deuxième sacre au football français. Trente-deux ans après Marseille, son grand rival est aussi allé battre une équipe milanaise à Munich et offrir l’extase à ses supporters. Avec pas moins de cinq buts de marge, le plus grand écart de l’histoire des finales de Ligue des champions a été inscrit cette soirée avec la participation de Achraf Hakimi qui a balisé le terrain en marquant le premier but de la soirée. A la conclusion d’un remarquable mouvement parisien, l’international marocain s’est transformé en renard de surface montrant encore une fois qu’il est plus indispensable que jamais. Le latéral droit a ouvert la marque profitant d’un mouvement à une touche de balle entre Khvicha Kvaratskhelia, Fabian Ruiz, Vitinha et Désiré Doué qui a donné le vertige à l’ensemble de la défense de l’Inter Milan et à son gardien Yann Sommer, qui ne savait plus où se placer. Dans une Allianz Arena munichoise incandescente, Hakimi a refusé de célébrer son but par respect pour les supporters interistes présents, lui qui a été Nerazzurri durant une saison, de l’été 2020 à l’été 2021, avant de rejoindre le Paris SG. Il s’agit du neuvième but dans lequel il est impliqué cette saison en Ligue des champions, soit plus que les attaquants du Real Madrid Kylian Mbappé ou de Manchester City, Erling Haaland (8 chacun), qui se sont arrêtés respectivement en huitièmes de finale et en barrages. Éléments de base de la défense parisienne depuis plusieurs saisons, Hakimi a pris une autre dimension cette année. «Avec son collectif et les qualités individuelles d’Achraf sur le côté droit, il est aujourd’hui à mes yeux sûrement le meilleur latéral droit du monde», a estimé en amont de la finale l’ancien entraîneur au PSG, Christophe Galtier, reconnaissant que le jeu parisien à son époque (saison 2022/23) ne l’avantageait pas, car penchant beaucoup à gauche. Lauréat du Prix Marc-Vivien-Foé, qui désigne le meilleur joueur africain de la Ligue, Hakimi est clairement candidat pour le titre de footballeur africain de l’année, ce qui serait une première pour un joueur à vocation défensive depuis l’Ivoirien Yaya Touré (2014). S’expliquant sur cette amélioration notable, l’international marocain a déclaré avoir eu «de très bons entraîneurs dans ma carrière, en club et en sélection. Luis Enrique m’apporte un niveau de jeu que je n’imaginais pas auparavant. Je peux être un joueur complet, c’est ce qu’il m’a aidé à faire». Latéral ultra-moderne, Hakimi se distingue bien plus par son apport offensif, multipliant les montées pour proposer le surnombre en attaque. En première période samedi, il a fait vivre un calvaire à son vis-à-vis milanais Federico Dimarco, et peu après l’heure de jeu, il a initié une contre-attaque éclair avec Ousmane Dembélé, manquant le doublé de peu, contré au dernier moment par Francesco Acerbi. «Je suis très content de ma saison, l’une de mes meilleures. J’ai grandi en termes footballistiques et personnels, j’ai plus confiance en moi, je me sens plus mûr. Et avec l’expérience acquise, je me sens mieux. Je peux encore m’améliorer, c’est mon objectif», avait-il reconnu dernièrement. Demi-finaliste malheureux de la Coupe du monde avec le Maroc en 2022, le voilà vainqueur de la Ligue des champions à 26 ans. Vice-capitaine de l’équipe avec Gianluigi Donnarumma et Presnel Kimpembé, Hakimi représente l’avenir du PSG. Signe de son importance pour les dirigeants du PSG, il a prolongé fin novembre son contrat de trois saisons jusqu’en 2029, alors que son bail allait jusqu’au 30 juin 2026. Simone Inzaghi Entraîneur de l’Inter Milan L’entraîneur de l’Inter Milan Simone Inzaghi a reconnu que son équipe, surclassée 5-0 par le PSG, n’avait pas joué à son niveau. «On devait faire mieux, moi le premier», a-t-il reconnu. «On est tombés sur une équipe meilleure que nous, qui a mérité de gagner cette finale, cette Ligue des champions», a déclaré Inzaghi. «Le PSG est une meilleure équipe que nous sur le papier, il fallait qu’on joue beaucoup mieux et on n’y est pas parvenus. On a mal abordé cette finale en concédant ce premier but et on n’a pas réussi à revenir dans le match, il y avait trop de distances entre les lignes, on a concédé des buts qu’on n’a jamais encaissés cette saison», a-t-il regretté. «On devait faire mieux, moi le premier, mais on ne doit pas oublier tout ce qu’on a accompli cette saison. On est déçus, en colère, mais je dois féliciter mon équipe pour sa saison», a insisté le technicien italien. Interrogé sur son avenir, alors que le club saoudien d’Al-Hilal veut le recruter avec un contrat de deux ans assorti de 50 millions d’euros, il a rappelé qu’il allait «discuter dans les jours prochains avec ses dirigeants». Luis Enrique Entraîneur du PSG L’entraîneur du PSG Luis Enrique a «ressenti une grande connexion avec les joueurs et les supporters du club pendant la campagne qui a conduit à la victoire en Ligue des champions». «Faire l’histoire, c’était notre objectif depuis le début de la saison dernière. J’ai ressenti cette connexion avec les joueurs et les supporters, c’était très fort, on a pu le voir toute la saison», a dit l’Espagnol. Luis Enrique s’est félicité de la façon dont ses joueurs ont abordé le match. «C’est très difficile de jouer une finale comme ça, on a pu gérer la tension et l’excitation de la meilleure manière», a dit l’entraîneur, qui avait déjà mené le FC Barcelone à la victoire en Ligue des champions en 2015. «C’est le moment de faire une grande fête et de profiter de ce moment», a-t-il lancé à la veille du défilé triomphal prévu dimanche sur les Champs-Élysées. Recevez les dernières actualités d’Aujourd’hui Le Maroc directement sur WhatsApp