Lourenço sur le retrait de l’Angola : « Aucun signe d’hostilité »

Lundi, l’Angola qui assure la présidence de l’Union africaine a annoncé son retrait de la médiation dans le conflit en cours dans l’est de la République démocratique du Congo. Les explications du Chef de l’Etat. Le président angolais João Lourenço a clarifié, mardi, la position de son pays sur son retrait de la médiation dans […]

Lourenço sur le retrait de l’Angola : « Aucun signe d’hostilité »
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Lundi, l’Angola qui assure la présidence de l’Union africaine a annoncé son retrait de la médiation dans le conflit en cours dans l’est de la République démocratique du Congo. Les explications du Chef de l’Etat. Le président angolais João Lourenço a clarifié, mardi, la position de son pays sur son retrait de la médiation dans le conflit opposant la République démocratique du Congo (RDC) au groupe armé M23, lors d’une visite à Saurimo, capitale de la province de Lunda Sud. « Il n’y a absolument aucun lien entre une chose et une autre. Le fait que nous ayons abandonné la médiation n’est pas un signe d’hostilité envers qui que ce soit », a affirmé le chef de l’État angolais, tentant de dissiper toute ambiguïté sur cetteInterrogé sur les conséquences sécuritaires potentielles en marge d’une visite de travail à Saurimo, dans la province de Lunda-Sud (nord-est), Lourenço a adopté un ton ferme, indiquant que « si cela arrive, la solution est simple : nous remettons une balle et un fusil aux Forces armées, et le problème est résolu. » Dans un communiqué publié lundi 24 mars, Luanda a expliqué que cette décision vise à « se libérer de la responsabilité de médiateur de ce conflit de l’est de la RDC » afin de « se consacrer aux priorités définies par l’organisation continentale ». Ce retrait intervient alors que l’Angola assure depuis près de deux mois la présidence tournante de l’Union africaine. La médiation africaine relancée après le retrait de Luanda Après l’échec de la médiation angolaise, les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont tenu, lundi 24 mars, un sommet conjoint virtuel afin de relancer les efforts de stabilisation de l’est de la RDC. Un groupe de facilitateurs de haut niveau a été formé pour reprendre la médiation. Il comprend Olusegun Obasanjo (Nigéria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Catherine Samba Panza (Centrafrique) et Sahle-Work Zewde (Ethiopie). Ils doivent désigner le prochain médiateur. Malgré des avancées diplomatiques en décembre 2024, notamment des engagements de la RDC à neutraliser les FDLR et du Rwanda à retirer ses troupes du territoire congolais, la médiation angolaise a buté sur plusieurs obstacles. Le sommet du 15 décembre a échoué en raison de l’absence du Rwanda, et une tentative de négociation directe le 18 mars à Luanda n’a pas abouti. Luanda pointe du doigt des « facteurs externes et étrangers au processus africain en cours », faisant allusion à l’intervention du Qatar, qui a organisé une rencontre trilatérale à Doha entre les présidents rwandais, congolais et l’émir du Qatar. Sur le terrain, les Forces armées de la RDC (FARDC) suivent de près le retrait annoncé du M23, restant vigilantes pour éviter toute escalade. Cependant, des tensions persistent concernant les engagements des différentes parties et l’implication de forces étrangères.   AC/Sf/APA Apanews