La journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, célébrée chaque année du 25 novembre au 10 décembre, mobilise contre le fléau. Au Mali, particulièrement à Bamako, la situation interpelle. Un récent rapport de l’UNFPA révèle une augmentation de 89% des cas de violences basées sur le genre (VBG) entre janvier et mai 2023 par rapport à la même période en 2022. Face à la problématique, la Fédération Nationale des Collectifs et Organisations féminines du Mali (FENACOF), en collaboration avec l’Organisation canadienne Journalistes pour les Droits Humains (JDH), a organisé une causerie-débat pour sensibiliser et mobiliser la population. C’était le 05 Décembre 2024 à Lafiabougou en commune IV du district de Bamako.
Animée sous le thème « Rôle et responsabilités de la famille et de la communauté dans la promotion des valeurs pour l’abandon des violences faites aux femmes et aux filles », cette rencontre a enregistré la présence du Chef des quartiers de Lafiabougou, M. Sinaly Traoré, celle du Président du Conseil National de la Jeunesse de la commune IV, M. Moussa Traoré, la Présidente de la FENACOF, Mme Sow Kadidiatou Togola celle du Coordinateur de JDH au Mali, M . Moro Siaka Diallo, en plus des nombreuses femmes mobilisées à l’occasion.
Lors de la causerie Mme Fatoumata Siré Diakité de l’ Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes ( APDF), et Mme Djénéba Sanogo de la FENACOF ont éclairé l’ assistance sur les violences basées sur le genre (VBG) de manière générale, et souligné leurs conséquences néfastes sur l’équilibre social.
Mme Diakité a également fait une classification détaillée des types de violences parmi lesquelles les violences physiques, sexuelles, psychologiques, les mariages forcés et précoces. Selon elle, ces violences sont favorisées par certains facteurs tels que l’impunité, les inégalités, la pauvreté et le manque de communication.
Outre cela, Mme Sanogo et Mme Diakité, ont insisté sur le rôle de l’éducation, la justice, et la communication. A leurs dires, les normes sociales peuvent beaucoup contribuer à mettre fin aux violences. Des propos accentués par le Chef des quartiers de Lafiabougou, Sinaly Traoré, qui témoigne avoir résolution bons nombres de problèmes grâce à la médiation. Il a confirme l’importance des autorités traditionnelles dans la résolution des conflits de le maintien de la cohésion sociale.
Pour sa part, Mme Sow Kadidiatou Togola, présidente de la FENACOF, a remercié les organisateurs pour leur soutien et a rappelé l’engagement de sa structure en faveur de la promotion des droits des femmes.
Le Coordinateur de JDH, M. Moro Siaka Diallo, a salué l’initiative et réaffirmé l’engagement de son organisation en faveur de la promotion des droits humains et de l’inclusion.
Lors de ces échanges, les participants ont été unanimes sur la nécessité de changer les mentalités et les comportements pour mettre fin aux violences.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net