Mali : le congrès électif du Haut Conseil islamique reporté à une date ultérieure sur fond de tensions

Le 4ème congrès électif du Haut Conseil Islamique du Mali à nouveau reporté à une date ultérieure. Ce conseil  créé pour servir d’intermédiaire entre l’Etat et la communauté musulmane  devrait tenir  ce week-end  son  congrès pour élire  le nouveau président.  Hélas, ce congrès ne pourra plus  débuter ce samedi à Bamako à cause des dissensions  […]

Mali : le congrès électif du Haut Conseil islamique reporté à une date ultérieure  sur fond de tensions
   maliweb.net
Le 4ème congrès électif du Haut Conseil Islamique du Mali à nouveau reporté à une date ultérieure. Ce conseil  créé pour servir d’intermédiaire entre l’Etat et la communauté musulmane  devrait tenir  ce week-end  son  congrès pour élire  le nouveau président.  Hélas, ce congrès ne pourra plus  débuter ce samedi à Bamako à cause des dissensions  entre les  différents candidats à savoir : le sortant Chérif Ousmane Madani Haïdara et   Cheick Soufi Bilal Diallo.  Les différentes  sources concordantes rapprochées peinent à donner les raisons qui ont motivées ce énième report. Mais, certaines indiscrétions nous rapportent que les raisons financières seraient à l’origine du report  de ce quatrième  congrès qui élira la nouvelle équipe dirigeante du Haut Conseil Islamique du Mali. « Il n’y a pas d’argent dans  la caisse », lance une source proche du candidat du  Rassemblement des Musulmans pour l’Union et la Paix (RMUP), Cheick Soufi Bilaly Diallo. Il exige au préalable  la lumière  sur la gestion financière et matérielle avant l’organisation  du congrès.  Pour lui, une transparence  financière  sur les  comptes du bureau sortant  est  une condition sine qua non  pour la bonne organisation du congrès. Il  assène les coups  contre le  Cherif Ousmane Madani Haidara, candidat favori à ce poste en arguant qu’il  lui a adressé plusieurs correspondances en ce sens. Lors de la conférence de clôture du Maouloud, le président du HCIM, Chérif Ousmane Madani Haïdara avait évoqué les difficultés financières  auxquelles le  conseil est  confronté. Outre les difficultés financières, le HCIM est secoué  par les tensions. Le candidat  du  RMUP à l’origine des  contestations  dénonce un certain manquement lié à l’organisation du congrès du HCIM. Il demande l’abrogation de la décision de nomination des membres de la commission d’organisation du congrès di Haut conseil islamique du Mali (HCIM) qu’il juge proche à l’actuel président sortant Chérif Ousmane Madani Haïdara,  candidat  à sa propre  succession. « Nous demandons au Président du HCIM la dissolution urgente et la reconstitution d’une nouvelle commission crédible avec la participation effective des membres du rassemblement des musulmans pour I‘union et la paix », avait insisté le RAMUP dans un communiqué publié en octobre dernier. Le camp du Chérif Ousmane Madani Haïdara parle d’une fuite en avant du candidat du RMUP. «  Haidara a déjà donné des réponses  à toutes ces préoccupations », nous confie une source qui revient sur  les propos  du Président sortant lors de sa conférence de fin du Maouloud 2024. Devant la presse, le Chérif de Banconi avait déclaré que le Haut conseil islamique ne possède pas de ressources financières suffisantes capables de le permettre de fonctionner normalement. Il avait même déclaré que ses proches ressources  financières ont été investies dans les missions du HCIM sans qu’il puisse être remboursé. Il avait défié quiconque de prouver le contraire de ce qu’il dit et  d’apporter la preuve que  son bureau  a fait une gestion opaque de l’argent du HCIM. Les différents  prétendants  autoproclamés au poste de  la présidence  du HCIM sont : l’imam de la mosquée Sankoré de Tombouctou,  un candidat issu de la communauté sunnite, Cheick Soufi Bilal Diallo, le Grand Guide Spirituel de la Communauté des Soufis du Mali et Cherif Ousmane Madani Haïdara, de la Coordination des leaders musulmans du Mali.   Pour l’instant,  le Ministère des affaires religieuses et des cultes  joue à l’apaisement et à l’arbitrage entre les différentes  tendances.   Le gouvernement  veut éviter une autre crise au sein de la  communauté musulmane en plus  de  la crise lié à l’insécurité et politico-institutionnelle. Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net