Mali : les défenseurs des écritures endogènes s’opposent à l’adoption de loi organique portant sur l’éducation en cours d’adoption au CNT

La fédération des associations et mouvements pour la valorisation de l’alphabet N’KO, des langues nationales et des cultures du Mali, dénommée Wassabaya, a tenu mardi une conférence de la presse à la maison de la presse afin de dénoncer la loi organique portant sur l’éducation en cours d’adoption au CNT. C’était sous l’égide de son […]

Mali : les défenseurs des écritures endogènes s’opposent à l’adoption de loi organique portant sur l’éducation en cours d’adoption au CNT
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La fédération des associations et mouvements pour la valorisation de l’alphabet N’KO, des langues nationales et des cultures du Mali, dénommée Wassabaya, a tenu mardi une conférence de la presse à la maison de la presse afin de dénoncer la loi organique portant sur l’éducation en cours d’adoption au CNT. C’était sous l’égide de son président, Ousmane Coulibaly. La fédération des associations et mouvements pour la valorisation de l’alphabet N’KO, des langues nationales et des cultures du Mali, dénommée Wassabaya s’insurge contre la tentative d’exclusion de l’alphabet de nos écritures endogènes dans la transcription des langues nationales du Mali par une loi organique portant sur l’éducation en cours d’adoption au Conseil national de la transition (CNT) comme décidé par les assises nationales. C’est pourquoi, les défenseurs des écritures endogènes s’opposent à son adoption au motif qu’elle viole les Recommandations des assises nationales de la Refondation. Selon Ousmane Coulibaly, président de fédération des association et mouvements pour la valorisation de l’alphabet N’Ko, des langues nationales et des cultures du Mali, dénommée Wassabaya, les ANR avaient recommandé la transcription de nos langues nationales avec l’alphabet de nos écritures endogènes comme le Tifinagh, le N’Ko et le Massaba. Or il se trouve que la loi organique portant sur l’éducation en cours d’adoption au CNT prévoit de prendre l’alphabet phonétique international (API) en lieu et place de nos écritures endogènes. Une situation jugée inacceptable par Ousmane Coulibaly, qui crie à la violation des recommandations des ANR. Ousmane Coulibaly ne demande ni plus ni moins que l’application intégrale des recommandations des ANR. C’est-à-dire la transcription de nos langues avec l’alphabet de nos écritures endogènes et plaide pour que celles-ci soient instituées dans nos écoles dès la rentrée prochaine. « C’est le peuple souverain du Mali qui l’a demandé », clame-t-il. Même son de cloche chez Richard Toé, membre du conseil des sages de la fédération. Selon lui, il n’est pas possible de voir autre chose dans la loi organique sur l’éducation que celle prévue par les ANR. « La raison et l’honnêteté intellectuelle doivent empêcher cela », a-t-il affirmé. Pour lui, il faut seulement reconduire ce que les maliens ont dit lors des ANR, à savoir la transcription de nos langues nationales avec l’alphabet de nos écritures endogènes. Il convient de rappeler que cette conférence de presse intervient moins de dix jours avant la rentrée scolaire, prévue le 1er octobre sur l’ensemble du territoire national. Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net