En absence de son président, Tiéman Hubert Coulibaly, contraint en exil, le parti de l’Union pour la Démocratie et le Développement a tenu sa 13ème conférence nationale ordinaire, le week-end , à Bamako au cours de laquelle son vice-président, a sollicité la convocation d’un dialogue « franc, inclusif et constructif » pour l’apaisement du climat politique et social.
L’Union pour la Démocratie et le Développement est en quête d’une vraie réconciliation nationale auprès des autorités de la transition malienne. Telle est la lecture qu’on pourrait faire du discours prononcé par son vice- président et les résolutions prises lors de la treizième conférence nationale. Le Parti de la Colombe réaffirme son attachement à l’unité nationale, un Mali stable, démocratique et réconcilié. Une telle quête qui passera , selon les résolutions de la conférence, par la libération de tous détenus politiques, le retour sécurisé des exilés politiques et l’organisation d’un dialogue inclusif qui regroupera toutes les forces vives du pays. « L’UDD continuera à œuvrer pour qu’il retrouve leur place dans leur famille biologique et politique, au service de notre nation. Dans ce sens, l’Urgence d’un Dialogue franc, inclusif et constructif s’impose pour la réconciliation nationale », a déclaré le vice-président, Bréhima Silimana, qui décrit une période critique marquée par les fractures sociales et les tensions politiques menaçant l’équilibre du pays.
« L’UDD estime fermement que la réconciliation nationale exige un effort collectif pour préparer ensemble un avenir de paix et de progrès », a ajouté l’orateur, appelant les autorités de la Transition à poser des actes concrets pour favoriser un climat de confiance et de sérénité. Pour lui, la libération des détenus et le retour des exilés politiques sont des mesures indispensables pour garantir des élections crédibles et inclusives ainsi que la restauration de la confiance entre l’État et les citoyens. « Le processus électoral doit marquer un tournant décisif vers une démocratie apaisée et crédible », a poursuivi Bréhima Silimana, qui plaide pour des élections libres, transparentes et inclusives, où chaque Malienne ou Malien pourra exprimer sa voix pour le choix des nouveaux dirigeants des institutions. ¨Pour ses futures élections, le parti de la Colombe blanche affûte déjà ses armes. Il a appelé à la mobilisation des militants pour une participation active et coordonnée aux futures échéances électorales. D’ores et déjà, le parti annonce des nouvelles adhésions.
Outre, l’UDD dit travailler à la mise en place d’un grand rassemblement d’une force politique et citoyenne en vue de la fusion et de la création d’une formation politique. Cette dynamique de l’UDD est partagée par certains partis politiques qui étaient présents à cette conférence. On cite parmi eux le Parti Yelema et la CODEM, dont les représentants, ont ouvertement appelé à une alliance des forces politiques du pays pour sauver la démocratie face aux militaires. « Il faut que les partis politiques se réunissent pour barrer la route aux militaires », a déclaré Abdallah Yattara du parti changement. Et le secrétaire général de la CODEM, Alhassane Bah de renchérir « il faut le regroupement de tous les partis politiques qui ont une vision pour le Mali. Si nous nous n’unissons pas, nous devons dire à Dieu pour la politique au Mali. Nous sommes trop émiettés dans notre quête du pouvoir ».
Au-delà des élections, les dirigeants de l’UDD exhortent le peuple Malien à s’attaquer aux causes profondes des crises que traversent le pays. « Chaque malien doit se mobiliser contre l’insécurité persistante qui fragilise nos régions et nos communautés. Chaque homme politique doit apporter sa proposition pour sortir des inégalités économiques et sociales qui menacent la cohésion nationale. Ces défis nécessitent un leadership audacieux, une vision claire et une mobilisation collective des forces vives du Mali », a exhorté le vice-président du parti dans son discours.
Siaka DIAMOUTENE Maliweb.net