L’ensemble des responsables des partis Signataires de la déclaration du 31 mars 2024 étaient face à la presse, hier mercredi, à la Maison de la presse pour exiger pour la énième fois la libération de leurs camarades politiques, le respect des libertés d’opinion et le retour à l’ordre constitutionnel.
La Maison de la presse étaient pleine à craquer avec des militants des partis politiques signataires de la déclaration du 31 qui étaient venus assister la conférence populaire de dénonciation de « l’acharnement incompréhensible » contre des leaders politiques dans l’exercice démocratique de leurs droits constitutionnels. Dans la déclaration lue, ces partis politiques ont appelé aux Autorités de la Transition, pour qu’elles libèrent dans les meilleurs délais tous les détenus politiques à savoir : leurs 11 camarades, Ras Bath, Rose la vie chère, Étienne, Ben le Cerveau, Clément, Issa Kaou N’Djim. « Les partis dénoncent la gestion lente de ce dossier qui s’apparente à des manœuvres dilatoires pour faire durer le supplice de chefs de famille qui n’ont posé aucun acte contre la République », a déclaré ce groupement de partis politiques. Et l’ancien ministre de la jeunesse, Amadou Goïta, dont le parti est membre de cette coalition, d’enfoncer le clou « les 11 acteurs politique détenus sont des otages. Ils n’ont ni volé, nit tué et ni posé une action violente contre leur pays ».
Outre, les Partis politique Signataires de la Déclaration Commune du 31 mars 2024 ont réitéré leur demande du retour à l’ordre constitutionnel et le respect des droits, de tous les droits démocratiques réinscrits dans le marbre de la Constitution du 22 juillet 2023. Les auteurs de cette déclaration dénoncent le refoulement sur pieds de tous acquis de la Révolution de Mars 1991. Parmi eux, ils citent entre autre « la liberté d’expression et d’opinion, la liberté de réunion, la liberté d’aller et venir, la non violation du domicile privé ».
« Nous sommes dans une transition à durée indéterminé. On empêche la classe politique et le peuple de jouir de ces droits fondamentaux. on nous refuse des manifestations sous prétexte qu’il y a une crise sécuritaire alors qu’on a marché partout dans le pays pour soutenir les militaires », a protesté Amadou Göita. Mme Sy Kadidiatou Sow appelle à poursuivre le combat « pour la survie des partis politiques et la démocratie. « La situation actuelle de notre pays prouve que rien n’est irréversible. Nous sommes des acteurs du changement et nous devons rester sur les remparts », a-t-elle harangué
Par ailleurs, les signataires de cette déclaration ont déploré la situation sécuritaire au Mali qui, selon eux, se détériore davantage et marquée par des attaques terroristes récentes dans le centre du pays, notamment à Bandiagara. A cela s’ajoute la misère qui s’abat sur les ménages et les entreprises, le tout exacerbée par la crise énergétique. « Cette situation obscurcit l’horizon économique du Mali. Les coupures d’électricité fréquentes et l’absence de solutions durables plongent le pays dans une incertitude totale quant à son avenir », ont-ils prévenu. En concluant que La guerre n’est pas une finalité, la classe politique estime qu’il est impératif de réussir l’union des Maliens et le retour de la paix, pour garantir un avenir meilleur à notre nation.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net