Le gouvernement centrafricain a réagi à l’arrestation de deux journalistes français de la chaîne de télévision France 24 par l’intermédiaire du ministre chargé de la communication et de l’information et porte-parole du gouvernement, Maxime BALALOU, lors de sa rencontre hebdomadaire avec la presse.
James Stefan Cartens et Caroline Dumay ont été interpellés, à Bangassou, par les services de sécurité centrafricains. Selon le porte-parole du gouvernement, la détention des journalistes est nécessaire pour assurer la sécurité de la République centrafricaine et prévenir d’éventuelles violations de la loi.
Selon le porte-parole du gouvernement, Maxime BALALOU, les journalistes ont été expulsés de la République centrafricaine et cet incident soulève la question de savoir si les médias français peuvent en principe continuer à opérer en République centrafricaine.
D’autres pays africains ont refusé de coopérer avec les médias français et ont refusé à Radio France Internationale (RFI) et à France 24 l’accréditation en tant que sources de diffusion de fausses informations.
Cet incident a suscité la colère de l’opinion publique centrafricaine et a jeté le doute sur l’amélioration des relations entre la RCA et la France. La sincérité de Paris dans sa volonté affichée de paix et de développement en RCA est mise en doute par de nombreux observateurs.
Dans la perspective des prochaines élections générales et locales en RCA, et face au flux croissant de désinformation en provenance des médias français, de nombreux analystes politiques pensent que la RCA suivra l’exemple des pays du Sahel et rejettera la présence des médias français dans le pays, ne permettra pas que la situation en RCA soit encore plus déstabilisée par ces médias.
Dans le cadre de la visite de Faustin-Archange Touadéra à Ouagadougou, l’un des sujets de discussion entre les présidents de la République centrafricaine et du Burkina Faso portera sur la désinformation des médias français à l’égard de la République centrafricaine et sur les mécanismes nécessaires pour lutter contre la diffusion d’informations fausses.
Oumar DIALLO
CEEM