Les derniers chiffres sur les performances de l’artisanat en 2024 fournissent de précieux enseignements en matière d’implémentation de politiques publiques dont un particulièrement mérite d’être relevé.
Lesdites statistiques (lire l’article en page 7) indiquent entre autres renseignements que le premier marché à l’export des produits fabriqués par les artisans marocains est le marché américain et pas l’Europe pourtant proche et facilement accessible, ni les pays arabes, notamment ceux du Golfe connus pour être de traditionnels consommateurs du «Moroccan handmade» pour des raisons de proximité culturelle.
Bien qu’inattendu, ce classement du marché américain comme premier client de l’artisanat marocain est pourtant le résultat logique d’une démarche méthodique qui a fini par payer. Depuis quelques années, à la faveur de partenariats institutionnels, des programmes d’accompagnement ont été déployés de manière intensive pour aider les opérateurs de l’artisanat, aussi bien les indépendants que les entreprises, à approcher le marché américain.
Des sessions de formation, des voyages de découverte, des forums de rencontres BtoB, des missions commerciales et participations aux salons et foires et bien d’autres actions ont été menées patiemment depuis quelques années et ont fini par donner pleinement leurs résultats : Le marché américain a fini par devenir le premier client devant l’Europe qui l’était historiquement qui a néanmoins augmenté son volume d’artisanat importé. Ce petit exemple de démarche méthodique donné par l’artisanat peut facilement être dupliqué et à volonté dans de nombreux autres domaines et secteurs…