Moussa Mara, victime d’une dichotomie civile-militaire à la Primature

C’est la conclusion qu’on est en droit de tirer, en confrontant les explications et justifications consécutives à la privation de Moussa Mara de voiture d’ancien Premier ministre. Le candidat du parti Yelema n’en est certainement pas à un engin près, lui qui continue de renoncer aux salaires et indemnités d’ancien chef de gouvernement. Au demeurant, […]

Moussa Mara, victime d’une dichotomie civile-militaire à la Primature
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C’est la conclusion qu’on est en droit de tirer, en confrontant les explications et justifications consécutives à la privation de Moussa Mara de voiture d’ancien Premier ministre. Le candidat du parti Yelema n’en est certainement pas à un engin près, lui qui continue de renoncer aux salaires et indemnités d’ancien chef de gouvernement. Au demeurant, sa famille politique l’en a aussitôt doté, pour compenser le sevrage dont il venait d’être victime dans la foulée d’une tournée politique à l’extérieur du pays sur fond d’hostilité des pouvoirs. Après l’apparition de l’épisode sur les réseaux sociaux, le cabinet «civil» de la Primature a aussitôt réagi par un démenti où il jure en mettant le doigt au feu que le chauffeur de Moussa Mara a plutôt rendu de son propre chef le véhicule qui lui revient de droit es qualité ancien chef du gouvernement. Ce dernier étant absent du pays au moment des faits, il est revenu aux proches collaborateurs de l’ancien PM de donner sa version en expliquant les contours et circonstances de l’épisode. Et de persister, ce faisant, que les instructions de rendre l’engin venaient bel des services du Premier ministre en fonction. Il se trouve que la procédure de retrait émane d’un certain cabinet de défense de Choguel Maïga, lequel s’est arrogé le droit d’ordonner au garde-rapproché de son prédécesseur de ramener toutes affaires cessantes la voiture, en même temps que la tournée française défrayait la chronique. Difficile par conséquent de ne pas y voir un pendant de cet évènement bruyant ainsi qu’un dédoublement des niveaux de gestion des affaires publiques dans lequel les décideurs les moins apparents sont manifestement plus influents que les plus visibles. Moussa Mara aura donc fait les frais d’une dichotomie civile – militaire au sommet du gouvernement.  La Rédaction