Le Premier ministre israélien et le président élu américain Donald Trump ont discuté, mercredi au téléphone, de la "menace iranienne", dans la foulée de la victoire du candidat républicain, saluée par Benjamin Netanyahu comme un "réengagement puissant dans la grande alliance" entre leurs deux pays.
La conversation entre Trump et Netanyahu a "été amicale et cordiale", les deux dirigeants "ont convenu de coopérer pour la sécurité d'Israël" et "discuté de la menace de l'Iran", qui soutient également le Hamas, selon le bureau de Netanyahu. Celui-ci avait auparavant salué "le retour historique à la Maison Blanche" de Donald Trump, qui y avait multiplié les gestes en faveur d'Israël, et était le favori des Israéliens, selon les sondages. "Ensemble, nous renforcerons l'alliance américano-israélienne, ramènerons les otages" - retenus à Gaza depuis l'attaque du Hamas contre Israël ayant déclenché la guerre dans le territoire palestinien, le 7 octobre 2023 - "et resterons fermes pour vaincre l'axe du Mal dirigé par l'Iran", a réagi sur X le nouveau ministre israélien de la Défense, Israël Katz. "Trump continuera probablement à soutenir Netanyahu dans ses combats à Gaza et au Liban" mais "sans lui permettre d'entrer dans une véritable guerre contre l'Iran", a estimé auprès de l'AFP l'ancien ministre palestinien Ghassan Khatib, professeur à l'université Birzeit en Cisjordanie occupée. La promesse de Trump d'une paix au Moyen-Orient Donald Trump a assuré qu'il pourrait arracher la paix au Moyen-Orient. Et il semble avoir convaincu certains électeurs arabo-musulmans qui lui ont donné leur voix lors de la présidentielle américaine. Ces nouveaux partisans célèbrent mercredi la victoire du milliardaire républicain, persuadés qu'il tiendra sa promesse, malgré le siège de Gaza et les bombardements au Liban mis en œuvre par Israël, dirigé par Benjamin Netanyahu, l'un de ses alliés. A Dearborn, la plus grande ville à population majoritairement d'origine arabe des Etats-Unis, l'ex-président républicain de 78 ans l'a largement emporté devant Kamala Harris, selon les premiers résultats, alors que Joe Biden y avait excellé en 2020. Cette fois, l'électorat de gauche s'est fracturé entre Kamala Harris et l'écologiste Jill Stein. "Les gens ont compris le message selon lequel Trump essaie d'apporter la paix au Moyen-Orient et dans le monde entier", assure à l'AFP Bill Bazzi, Libano-Américain, maire de Dearborn Heights et soutien de Donald Trump. Auparavant, Naïm Qassem, le nouveau chef du Hezbollah, qui s'exprimait avant les résultats de la présidentielle américaine, a affirmé que son mouvement ne misait pas sur l’issue pour parvenir à un cessez-le-feu avec Israël, et a affiché sa détermination à poursuivre le combat contre Israël, malgré les coups infligés à son mouvement depuis que l'armée israélienne a réorienté contre lui la guerre qu'elle mène depuis plus d'un an contre le Hamas palestinien.