L’adoption de nouvelles plaques d’immatriculation des véhicules et engins motorisés tombe à un moment où le pouvoir d’achat des maliens s’amenuise. Certes, ces nouvelles plaques entrent dans le cadre des mesures de sécurité, mais leur acquisition va constituer pour les populations une nouvelle charge financière.
C’est à travers un communiqué du Ministère des Transports et des Infrastructures en date du 30 septembre que les populations ont été informées du lancement des opérations de nouvelle immatriculation des véhicules automobiles et engins motorisés. C’était en application de l’Arrêté n°2023-5150/MTI-SG du 29 décembre 2023, qui fixe les nouvelles règles pour l’identification des véhicules.
Un démarrage officiellement lancé
Le démarrage officiel des opérations a eu lieu de manière symbolique, le 22 septembre 2024, jour de la célébration de l’indépendance du Mali. Désormais, chaque véhicule ou engin motorisé doit disposer d’un certificat d’immatriculation communément appelé carte grise, valable pour une durée de cinq ans. Ce document comporte plusieurs éléments distinctifs : deux lettres indiquant la série de base, trois chiffres numérotant le véhicule dans la série, deux autres lettres pour la série de mille, suivis du sigle correspondant à la région ou au district, ainsi que le numéro de l’arrondissement ou du cercle. Enfin, le drapeau malien et la mention “ML” complètent cette nouvelle plaque d’immatriculation.
En outre, les opérations d’immatriculation se déroulent dans toutes les structures des Transports à travers le pays. Les services sont ouverts chaque jour ouvrable à la Direction générale des Transports et dans ses antennes régionales et subrégionales. Les propriétaires de véhicules et d’engins motorisés sont invités à se présenter dans les centres d’immatriculation, munis des documents requis, afin d’obtenir leur nouvelle carte grise.
Des nouvelles plaques au contenu complexe
Les nouvelles plaques d’immatriculation comportent plusieurs éléments de sécurité qui se déclinent en plusieurs séries spécifiques. Chaque numéro d’immatriculation est inscrit sur un certificat d’immatriculation ou carte grise, valable pour une durée de cinq ans. Ce document contient plusieurs mentions distinctives : deux lettres représentant la série de base; trois chiffres correspondant au numéro d’ordre dans cette série; deux lettres désignant la série déroulante de mille; le sigle du District de Bamako ou de la Région concernée, suivi du numéro de l’Arrondissement ou du cercle; le drapeau national du Mali accompagné de la mention “ML”. A titre d’exemples, les nouvelles plaques d’immatriculation pour le District de Bamako et la Région de Kayes se présentent comme suit : le QR code, placé stratégiquement entre le sigle de la Région ou du District et le numéro de l’Arrondissement ou du Cercle, constitue une nouveauté majeure, garantissant l’authenticité des plaques et rendant la falsification quasi-impossible.
L’acquisition de ces nouvelles plaques n’est pas gratuite. Donc, elle constitue une nouvelle charge financière pour les détenteurs de véhicules et d’engins motorisés, même si elle permet à l’État de renflouer ses caisses. Nul n’ignore que depuis bientôt 4 ans le pouvoir d’achat du malien dégringole. Autrement dit, la vie est de plus en chère. Qui ne se plaint pas de la flambée des prix des produits de première nécessité ? Récemment, les prix ont pris un ascenseur inquiétant. Le prix du sac de 5O kg des céréales est connu de presque tous les maliens. La crise énergétique et récemment les inondations sont venues saler la note. Une creuse énergétique qui mit beaucoup de chefs de ménage au chômage. Les inondations ont détruit les cultures. Si les autorités ne réagissent pas rapidement, le Mali risque de connaître une crise alimentaire et nutritionnelle sans précédent.
A Diallo