Observatoire national de la criminalité : Les indicateurs de l’Institut pour l’économie et la paix analysés de près…

Une table ronde consacrée aux indicateurs de l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) vient de se tenir le 26 novembre dernier à Rabat. Organisée par l’Observatoire national de la lutte contre la criminalité au niveau national, l’événement a permis de rappeler le rôle de l’instance dans l’observation et la lutte contre la criminalité dans […]

Observatoire national de la criminalité : Les indicateurs de l’Institut pour l’économie et la paix analysés de près…
   aujourdhui.ma
Une table ronde consacrée aux indicateurs de l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) vient de se tenir le 26 novembre dernier à Rabat. Organisée par l’Observatoire national de la lutte contre la criminalité au niveau national, l’événement a permis de rappeler le rôle de l’instance dans l’observation et la lutte contre la criminalité dans le contexte national. En premier lieu, la rencontre a permis d’analyser le rôle des indicateurs de l’IEP dans la surveillance et la lutte contre la criminalité au niveau national. L’enjeu est clair. Et l’événement organisé par l’Observatoire national de la criminalité relevant du ministère de la justice, en collaboration avec le Nordic Center for Conflict Transformation et le Bureau régional des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique, en présence du directeur de l’IEP pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, le justifie amplement. «Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le ministère de la justice, à travers la Direction des affaires pénales et des grâces, visant à renforcer le fonctionnement de l’Observatoire national de la criminalité dans l’accomplissement de ses missions. Ces efforts portent particulièrement sur le développement des capacités analytiques des phénomènes criminels, en s’appuyant sur des méthodologies scientifiques et des indicateurs de mesure produits par les organisations internationales et les laboratoires scientifiques spécialisés », expliquent les responsables de l’entité. En tant que think tank indépendant à but non lucratif, l’Institut pour l’économie et la paix propose deux outils méthodologiques complémentaires à savoir l’Indice de paix positive et l’Indice mondial du terrorisme. Ces outils ont été conçus pour faciliter à la compréhension et à l’analyse des dynamiques de sécurité et de stabilité aux niveaux national et international. La lutte contre la criminalité se veut de suivre une approche scientifique et méthodique pour l’efficacité de ses actions. Ces indicateurs revêtent, en effet, une importance particulière dans le contexte de la surveillance de la criminalité. Représentant des outils de mesure quantitatifs et qualitatifs, ils ont la faculté de permettre aux institutions concernées d’évaluer les niveaux de sécurité et de sûreté et d’identifier les défis et risques potentiels. Le comparatif en termes de criminalité de différents pays et régions devient ainsi plus facile, ce qui favorise l’identification des meilleures pratiques et l’échange d’expériences aux niveaux régional et continental. En réunissant autour d’une même table des représentants de tous les secteurs et institutions impliqués dans la justice pénale et la lutte contre la criminalité, les organisateurs ont voulu approfondir la compréhension de la méthodologie de ces deux indices. La logique a été de revenir déjà sur les mécanismes d’application dans le renforcement du système de surveillance et d’analyse criminelle. Les participants ont ensuite exploré les moyens d’intégrer ces indicateurs dans les stratégies nationales de lutte contre la criminalité en général et l’extrémisme violent en particulier. La journée a débouché sur des recommandations pratiques pour adapter ces outils aux spécificités locales. Pour rappel et selon le dernier rapport de l’IEP (2024), le Maroc a été classé parmi les pays «à impact nul» en termes de menaces terroristes, se positionnant au 89ème rang mondial, soit le dernier rang -au même titre que plusieurs autres pays. «Ce classement – où les premiers rangs sont occupés par les pays les plus touchés par le terrorisme – témoigne de l’efficacité de l’approche adoptée par le Maroc dans la gestion du phénomène terroriste », déclarent les responsables de l’Observatoire national de la criminalité.