Octobre Rose : La 3e campagne lancée

Le jeudi 10 octobre 2024, la ministre de la Santé et du Développement social a procédé au lancement officiel de la 3e édition de la campagne d’octobre rose. Cette campagne qui se tient sur un mois vise essentiellement à informer et sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. […]

Octobre Rose :  La 3e campagne lancée
   maliweb.net
Le jeudi 10 octobre 2024, la ministre de la Santé et du Développement social a procédé au lancement officiel de la 3e édition de la campagne d’octobre rose. Cette campagne qui se tient sur un mois vise essentiellement à informer et sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. Octobre rose est une campagne annuelle mondiale de communication qui a été instaurée en 1985. Elle est destinée à sensibiliser et informer les femmes au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche. Le Mali, à l’instar des autres pays de la planète n’est pas resté en marge de cette campagne annuelle mondiale sur l’octobre rose. C’est dans ce contexte que la semaine dernière, la ministre de la Santé et du développement social, le colonel Assa Badiallo Touré a procédé à Kati au lancement officiel de la 3e édition de la campagne Octobre rose en faveur de la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus sous le thème : “L’accès au dépistage et à la vaccination anti HPV pour accélérer la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus”. Les cancers du sein et du col de l’utérus constituent aujourd’hui un véritable problème de santé publique dans le monde. Cette maladie est le 4e cancer le plus fréquent chez les femmes avec environ, 660 000 nouveaux cas en 2022 et 350 000 décès dont 94 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire à en croire les statistiques. Selon les mêmes statistiques de 2020, environs 1000 cas de cancers du sein sont diagnostiqués chaque année au Mali. Les facteurs qui favorisent cette maladie sont multiples allant de l’obésité à la consommation de l’alcool, du tabac, sueur nocturne et l’antécédent familial. C’est pourquoi on recommande aux femmes l’autopalpation des seins et la mammographie pour éviter le cancer du sein. En prélude de ce lancement l’Office national de la santé de la reproduction (Onasr) a organisé un atelier d’orientation aux journalistes des droits humains (JDH) pour mieux communiquer et sensibiliser sur les cancers du sein et du col de l’utérus afin de sauter les stéréotypes qui gangrènent beaucoup les communautés qui perçoivent le cancer du sein et du col de l’utérus comme un sort maléfique jeté sur une personne. Alors que le premier se présente comme des cellules anormales au niveau du sein qui se multiplient de façon incontrôlée. Le second est une tumeur maligne caractérisée par une multiplication anarchique des cellules au niveau du col de l’utérus due à la présence d’un virus appelé human-papilloma-virus (HPV). Après cet atelier d’orientation, le directeur général de l’Office national de la santé de la reproduction, Dr. Idriss Ben Moulay Haïdara a tenu un point de presse sur le but de cette campagne. Au regard de la timidité du dépistage et face aux journalistes, Dr. Ben a lancé un message à l’endroit de toutes les femmes de profiter de cette campagne d’Octobre rose à se faire dépister et de se vacciner également contre le human-papilloma-virus qui constitue à 90 % l’une des causes principales du cancer du sein et du col de l’utérus. “Le cancer du sein est un drame qui touche toutes nos familles. Difficilement au Mali, vous verrez une famille qui n’a pas été endeuillée par ce drame qui est le cancer du sein. Quand vous prenez le thème de cette année, c’est l’accès au dépistage et à la vaccination anti HPV pour accélérer la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus. C’est pour dire que nous sommes dans une dynamique d’aller vers la vaccination des adolescents et jeunes pour empêcher la contamination par le HPV des cancers du sein et du col de l’utérus. Ce vaccin qui sera lancé le 1er novembre est une révolution”, a déclaré le premier responsable de l’Onasr. “Mobilisation sociale sur l’étendue du territoire national à travers vos médias pour amplifier l’information pour demander à nos sœurs et filles d’aller se faire dépister. De l’autre côté, l’offre des services pour la prise en charge holistique de la maladie jusqu’à rémission complète”, a déclaré en substance Dr. Ben Haïdara.   Ousmane Mahamane