Lors d'un point de presse tenu en marge de l'adoption de la résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara, l'ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a critiqué sévèrement l'attitude répugnante de l'Algérie sans épargner l'émissaire onusien, Staffan de Mistura, dont le plan de partition controversé continue de faire couler beaucoup d'encre. Le diplomate marocain n'a pas manqué de lui adresser un message clair. Détails.
L'ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a tenu, jeudi, un point de presse, pour réagir à la nouvelle résolution adoptée par le Conseil de Sécurité à douze voix favorables contre deux abstentions. Un texte dont l'Algérie n'a pas participé au vote sous une série de prétextes spécieux énumérés par le représentant algérien qui s'est montré frustré de voir tous ses amendements rejetés. Omar Hilale n'a pas manqué de fustiger l'attitude de ce dernier qui a prononcé un long monologue pour s'en prendre aux Etats Unis, le porte-plume de la résolution. Avec son sens de l'humour, il a fait état d'un spectacle au scénario médiocre. L'ambassadeur marocain trouve sidérant que l'Algérie parle de droits de l'homme au Sahara alors qu'elle s'empresse à les bafouer en permanence chez elle que ce soit à l'encontre des opposants et populations kabyles. Le diplomate marocain a estimé qu'un pays qui ferme les journaux et les télévisions et persécute brutalement l'opposition n'est nullement bien placé ni audible pour parler de droits de l'homme. Concernant le plan controversé de partition du Sahara que l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara, Staffan de Mistura, a évoqué, le 16 octobre, lors de son dernier briefing au Conseil de Sécurité, Omar Hilale a pris soin de rappeler qu'il s'agit d'une suggestion algérienne transmise par l'émissaire onusien. Dans ce sens, il a rappelé qu'à chaque fois que l'Algérie se trouve en mauvaise posture et isolée politiquement, elle propose la partition tel que l'avait suggérée l'ancien président Abdelaziz Bouteflika en 2001 lors de sa rencontre avec l'ancien émissaire de l'ONU, James Baker à Huston. Maintenant, l'avenir de De Mistura semble incertain, lui qui a donné un délai aux allures d'un ultimatum de six mois pour trouver un chemin pour relancer le processus politique. Sur ce point, Omar Hilale s'est montré claire en critiquant l'incapacité du diplomate italo-suédois de ramener l'ensemble des parties concernés autour de la table de négociation. "S'il souhaite démissionner, nous n'allons pas retenir", a-t-il martelé, après avoir rappelé que le rôle d'un émissaire onusien consiste à faciliter le dialogue entre les parties prenantes pour parvenir à une solution.