C’est devenu une polémique : l’accord entre le Fonsis et Sinohydro, dans le cadre projet de Grand transfert d’eau, a provoqué une passe d’armes entre le coordonnateur du Forum civil et le ministre de l’Hydraulique. Le Fonsis, qui a piloté ce processus, a sorti un communiqué pour expliquer les contours de la signature de cet accord. Selon le Fonsis, il repose «sur un protocole d’accord entre deux entités de droit privé (Fonsis S.a et Sinohydro) et non sur un marché public». «Selon le Code des marchés publics, un marché public implique un contrat onéreux établi par une autorité contractante pour ses besoins en travaux, fournitures ou services. Le partenariat Fonsis-Sinohydro ne s’apparente pas à un marché public passé de gré à gré ou via une entente directe. Dans le cas présent, Sinohydro prend en charge tous les coûts des études, sans contribution financière de l’Etat», note le Fonsis.
La structure révèle que le choix de la société chinoise s’est fait «après une compétition entre cinq entreprises internationales reconnues pour leur expertise en matière d’infrastructures hydrauliques». Il s’agit de 7 critères d’éligibilité : la prise en charge complète des études (techniques, financières, environnementales), la capacité technique et financière, la réalisation de projets similaires en Afrique, la transmission préalable de l’estimation du coût des études, la capacité à proposer un financement pour les phases ultérieures, la disponibilité d’une équipe basée à Dakar et l’engagement d’assistance technique pour les phases ultérieures.
Le Fonsis rappelle qu’il «a reçu un mandat d’exécution signé conjointement par le Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement (Mha) et le Ministère des finances et du budget (Mfb) lui confiant notamment la responsabilité de la préparation et du développement du projet de Grand transfert d’eau, en collaboration avec un partenaire technique». En tant qu’instrument stratégique de l’Etat, dit le Fonsis, il mobilise des «capitaux privés pour réduire la pression des projets stratégiques sur le budget national, à travers des schémas de co-investissement avec le secteur privé national et international». C’est dans ce cadre qu’il exécute cette mission. Mais, il précise que la «poursuite du projet Gte et le recrutement du constructeur ne se feront que si l’Etat juge satisfaisante la qualité des études de faisabilité couvrant tous les aspects techniques, économiques, financiers et environnementaux. Un premier lot d’études constituera le fonds documentaire pour satisfaire aux exigences de déclaration du projet auprès de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs)».
Il faut savoir que le Gte reste «une ambition que notre pays cherche à concrétiser depuis un peu plus de 40 ans» pour permettre de garantir «l’accès à l’eau potable pour plus de 5 millions de Sénégalais vivant dans les villes de Dakar, Mbour, Thiès et Touba, ainsi que l’irrigation de près de 12 000 hectares de terres situés dans la zone des Niayes».
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