Les sites visités comprenaient la station de traitement d’eau potable de Kabala, le réservoir de Baco Djicoroni, la station de reprise de Faladiè ainsi que la station compacte de Sotuba. Le constat est sans équivoque : les perturbations dans la distribution d’eau sont essentiellement dues à un déficit d’alimentation électrique.
La visite a commencé à Kabala par la Station de prise d’eau. Là-bas, le ministre et sa délégation ont constaté de visu comment l’eau est prise depuis le fleuve et toute la chaine de traitement. Guidé par des techniciens, il a salué la qualité de l’eau produite sur le site.
« Le laboratoire qui traite l’eau est dans les normes. Il utilise des technologies de pointe pour analyser et traiter l’eau. J’atteste que la qualité est là, je suis satisfait. J’ai vu des hommes et des femmes dévoués au travail. Je vous exhorte à persévérer dans ce sens », a salué le ministre de l’Energie et de l’eau.
Cependant, les visites à Faladiè et à Sotuba ont mis en lumière une autre réalité : la dépendance des stations de pompage à l’électricité fournie par EDM-SA, dont les perturbations entravent sérieusement leur fonctionnement. À Faladiè, le débit d’eau est réduit de moitié, faute de courant suffisant. Avec les problèmes d’énergie que notre pays connait actuellement, cette station est affectée et ne peut pas fournir de l’eau à 100%.
« On n’a pas compris que c’est un problème d’électricité. Pour pallier ce problème, nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour acquérir un groupe électrogène pour considérablement améliorer la déserte. Aussi, à Sotuba c’est le même problème et là aussi, il faut un groupe électrogène. Nous allons nous atteler à acquérir trois groupes pour satisfaire la station de reprise de Faladiè, la station compacte de Sotuba et la station de Kati », a rassuré le ministre de l’Energie et de l’eau.Outre le problème d’énergie, le ministre a constaté la vétusté des réseaux constituant également une grande préoccupation. Selon lui, les réseaux ont besoin de réhabilitation et d’extension si bien que la ville s’agrandit.
Il a également déploré l’impossibilité, pour la SOMAGEP, de localiser précisément les fuites à distance, invitant ainsi la population à signaler toute anomalie et fuite d’eau : « La SOMAGEP a les moyens d’avoir des alertes sur les fuites, mais ne peut pas savoir l’endroit avec précision. Ce sont les populations qui doivent alerter la SOMAGEP sur les fuites. Ce qui permettra de minimiser les pertes d’eau », a sensibilisé le ministre.
Le ministre Boubacar DIANÉ a saisi l’occasion pour saluer la résilience de la population tout en leur demandant d’accorder encore un peu de temps. Aussi, a-t-il sollicité un comportement citoyen, surtout à ceux qui réalisent des projets en déterrant ou en cassant les tuyaux de la SOMAGEP.
De passage pour aller à la station de Kabala, le ministre a constaté une affluence remarquable devant l’agence SOMAGEP de Kabala. À son retour, il a jugé nécessaire de faire une visite inattendue au niveau de cette agence. Il a été expliqué au ministre que les gens sont venus payer leurs factures et qu’il se trouvait que les machines avaient des soucis.
« Cela nous interpelle, car tout ce beau monde veut payer leurs factures. S’ils n’arrivent pas à payer, cela n’est pas normal et c’est une perte pour la SOMAGEP qui a besoin d’argent. J’ai donné des instructions pour pallier ce problème le plus rapidement possible », a affirmé le ministre de l’Énergie et de l’eau.
PAR MODIBO KONÉ