Pleins feux sur l’héritage archéologique africain

Ouverture de l’exposition itinérante «Planet Africa – Un voyage archéologique dans le temps» Mohamed Nait Youssef À l’enceinte de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, l’exposition itinérante intitulée «Planet Africa – Un voyage archéologique dans le temps», s’est ouverte en beauté, mardi 19 novembre, en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, de l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, Robert Dölger, ainsi que des personnalités des mondes de la culture, du patrimoine, de  l’archéologie et de la science. Événement important, cette exposition organisée par l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine et la Commission pour l’archéologie et les cultures extra-européennes de l’Institut archéologique allemand (DAI), entame son périple depuis le Maroc, premier pays hôte, avant de sillonner par la suite les pays du continent africain à savoir : le Mozambique, le Soudan, le Nigeria, le Kenya, et le Ghana. Le Maroc, premier pays hôte… ««Planet Africa » nous invite à un voyage fascinant  à travers les millénaires pour découvrir les racines  de notre civilisation africaine et grâce aux  travaux de recherche menés par des équipes scientifiques  de renom. Nous pouvons aujourd’hui admirer la diversité des cultures africaines, l’ingéniosité de nos ancêtres et leur capacité à s’adapter à leurs environnements.», a souligné le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Cette  exposition structurée autour de six thématiques  essentielles, dit-il,  nous révèle un continent dynamique où la créativité, la technique et la spiritualité ont toujours été étroitement liées. Elle nous rappelle également l’importance de préserver notre  patrimoine archéologique, véritable témoin de l’histoire et de l’identité de toute l’humanité, a-t-il révélé. Un parcours riche, le visiteur de l’exposition aura l’opportunité de découvrir les résultats majeurs des recherches archéologiques conduites au cours des quatre dernières décennies par des missions scientifiques conjointes africaines et allemandes. «Je suis particulièrement  fier que le Maroc ait été choisi comme premier pays hôte de cette exposition itinérante », a précisé le ministre, tout en affirmant que   ‘’sous la conduite éclairée de sous la Conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’engagement du royaume en faveur de la préservation du patrimoine, de l’humanité et de la promotion de la culture et de la science est devenue une véritable vocation de notre pays.’’ Selon lui, cette distinction souligne le rôle de premier plan que le royaume du Maroc joue dans la sauvegarde du patrimoine culturel africain, ainsi que dans la diffusion des connaissances notamment celles relatives aux recherches archéologiques. L’Afrique, berceau de l’humanité… «Planet Africa est une véritable  invitation au voyage, impressionnante, pédagogique et scientifique  où les découvertes archéologiques majeures  du continent africain  sont au cœur  de cette exposition itinérante. Pour ce faire, six thématiques : «La richesse naturelle par la diversité», «Les premiers pas décisifs de l’humanité», «Savoir-faire : la maîtrise des techniques et des savoirs», «Signes et images : la visualisation du savoir à travers l’art», «Ressources : échanges, commerce et pouvoir à travers les âges» et «Nouvelles perspectives : l’archéologie africaine aujourd’hui» ont été explorées lors de  cet événement.   «Ce projet est à la fois un symbole  fort pour les liens amicaux entre l’Allemagne et le royaume du Maroc, et rappelle la solidité et la diversité de la coopération culturelle Maroc-Allemagne.», a indiqué l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, Robert Dölger.  D’après lui, «Planet Africa» est  un exemple unique de coopération  transcontinentale entre l’Allemagne et le continent africain, un travail multidisciplinaire et interculturel naît d’un vaste partenariat de chercheurs allemands et africains. « Nous sommes particulièrement fiers que le coup d’envoi de l’ensemble des expositions soit donné ici à Rabat, suivi par le musée national de Nairobi le 29 novembre. En outre, l’exposition  offre un large éventail de la richesse culturelle, patrimoniale, civilisationnelle, archéologique et naturelle de l’Afrique. «L’Afrique représente le berceau de l’humanité. Elle  occupe une place exceptionnelle dans l’histoire de cette humanité. C’est ici que des nouvelles techniques culturelles et stratégies nutritionnelles ont été transmises dans le monde entier.», a rappelé l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne. L’archéologie africaine s’invite à Rabat Incontestablement, la terre marocaine a joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité. En effet, le Maroc est désormais un grand livre de l’Humanité grâce aux  découvertes archéologiques édifiantes (Djebel Irhoud, découverte à la grotte de Bizmoune, le déterrement du plus ancien Acheuléen de l’Afrique du Nord à Casablanca, découverte du plus ancien et vaste complexe agricole documenté en Afrique, entre autres…)   Ainsi, pour Abdeljalil Bouzouggar, directeur de l’INSAP, cette exposition sera l’occasion d’exposer les derniers résultats des recherches archéologiques en Afrique. «C’est comme si on fait venir au Maroc  les la recherche ou bien les derniers résultats de l’archéologie africaine. Donc c’est un grand moment  de partage avec le grand public, mais aussi avec le public académique et avec les jeunes qui peuvent avoir une idée précise sur la richesse, la diversité du patrimoine archéologique de notre continent africain.», nous explique le directeur de l’INSAP. Par ailleurs, en marge de cette exposition, il y aurait un colloque qui va réunir autour de la même table des archéologues marocains et allemands qui vont discuter  des dernières recherches des derniers résultats concernant les recherches archéologiques au Maroc et par la même occasion fêter plus de 40 ans de recherche archéologique maroco-allemande  au Maroc. «C’est un grand moment de partage scientifique mais aussi un partage je dirais émotionnel. »,  a-t-il confié à Al Bayane.  Avec cette exposition, poursuit-il,  c’est comme si  on se positionne aussi par rapport aux autres pays africains, aux autres régions géographiques africaines et ça c’est très important.  Il est à rappeler que cette exposition, organisée par l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine et la Commission pour l’archéologie et les cultures extra-européennes de l’Institut archéologique allemand (DAI), sera visible au public jusqu’au 27 novembre 2024. 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