Pour des élections législatives transparentes, la Société civile œuvre à l’instauration d’un climat de paix. C’est à cet effet qu’elle a lancé le projet «Saxxal Jamm».
Par Justin GOMIS – Pour des élections législatives anticipées libres et transparentes, paisibles et dont les résultats reflètent le choix des Sénégalais, le Consortium 3D/Cosce/Gradec a initié le projet «Saxxal Jamm».
«La violence que l’on observe çà et là n’est pas fortuite. Elle est le résultat d’un système qui privilégie la confrontation au détriment du dialogue. L’élection apparaît à cet égard comme un enjeu de pouvoir à court terme éclipsant les préoccupations des citoyens quant à leur bien-être, leur sécurité et leurs aspirations. Les tensions exacerbées, combinées aux enjeux économiques et sociaux, constituent au fond les terreaux de la violence», a déclaré le Pr Babacar Guèye. D’après lui, «le projet «Saxxal Jamm» se veut une réponse à une désagrégation de la cohésion sociale et du vivre-ensemble». A l’en croire, ce projet a l’ambition de contribuer à l’instauration d’un climat de paix et de favoriser la culture de la non-violence. Et selon toujours le président du Cosce, «la promotion de la paix est une entreprise complexe qui nécessite une approche systémique. Elle doit aller au-delà des simples mécanismes de prévention de la violence pour intégrer des actions visant à traiter les causes profondes de cette dernière. Le projet «Saxxal Jamm» est une invitation à réinventer notre approche à la paix et la violence». Pour le Pr Guèye, «il s’agit d’un appel à l’engagement collectif, à la prise de conscience et à l’action». Car, dit-il, «c’est ensemble que nous réussirons à bâtir un Sénégal où règnent la justice, l’équité et le respect des droits de chacun». Cette initiative, visant à renforcer l’engagement de la Société civile pour des élections transparentes et inclusives, trouve aussi sa pertinence aux yeux du président du Cosce.
«Elle repose sur un substrat culturel et elle s’est construite pendant plusieurs siècles. Et il ne faudrait pas que nos pratiques d’aujourd’hui mettent en péril ce substrat. Il a fallu des siècles pour le construire, donc il nécessitera beaucoup plus de temps pour le reconstruire. Si nous abusons de ce substrat-là, le projet «Saxxal Jamm» vise à reconstruire les ponts qui se sont peut-être affaissés et à construire d’autres ponts pour améliorer le dialogue entre les Sénégalais, pour améliorer le climat social qui est mis en péril par des comportements qui font la promotion de la violence», a-t-il soutenu.
Pour lui, l’élection dans la paix permet à la Cena de mieux faire son travail de contrôle. Ce qui explique leur intérêt dans toutes les opérations qui vont être déclinées par le projet «Saxxal Jamm».
Suite à cette préoccupation de la Société civile, le ministre de l’Intérieur se veut rassurant. «Les élections anticipées seront soumises aux mêmes exigences de respect des procédures et délais. Mes services, comme de tradition, ont pris les décrets pour assurer à temps la formation, véhiculer le canal de communication préfixé et mettre le matériel électoral à disposition selon le calendrier, prenant en compte les imperfections liées à toute œuvre humaine», a-t-il dit. Avant de poursuivre dans le même sens : «L’administration électorale se soumet à l’exigence de maintenir le cap, de redoubler d’efforts sur certains aspects et de renforcer davantage les missions des acteurs institutionnels et non institutionnels.»
Le ministre de l’Intérieur a magnifié ce projet de la Société civile qui s’étale sur 18 mois grâce à un apport financier d’1, 5 million d’euros de l’Union européenne.
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