Premier congrès de la convention pour la République : Abdoulaye Idrissa Maïga appelle les Maliens à se réconcilier autour d’un idéal commun en mettant en avant une «neutralité républicaine»

La Convention pour la République (CR) a tenu son premier congrès ordinaire dans un hôtel de Bamako samedi dernier, (30 novembre 2024). La cérémonie était présidée par le leader de la formation politique, l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga (AIM). Au cours de cette rencontre, il a été reconduit à la présidence du directoire pour […]

Premier congrès de la convention pour la République :   Abdoulaye Idrissa Maïga appelle les Maliens à se réconcilier autour d’un idéal commun en mettant en avant une «neutralité républicaine»
   maliweb.net
La Convention pour la République (CR) a tenu son premier congrès ordinaire dans un hôtel de Bamako samedi dernier, (30 novembre 2024). La cérémonie était présidée par le leader de la formation politique, l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga (AIM). Au cours de cette rencontre, il a été reconduit à la présidence du directoire pour un mandat de quatre ans. Composé de 41 membres, le directoire de la Convention pour la République (CR) incarne les valeurs de rigueur, d’intégrité et de travail qui sous-tendent les ambitions du parti. C’est ce qu’ont précisé ses responsables lors de son premier congrès tenu samedi dernier (30 novembre 2024). Lors des cérémonies d’ouverture et de clôture, M. Abdoulaye Idrissa Maïga a partagé des réflexions profondes sur les défis géopolitiques contemporains tout en condamnant les actions terroristes qui frappent le Sahel et en exprimant sa solidarité avec les populations affectées. Dans cette dynamique, le congrès a adopté une résolution ambitieuse : organiser un symposium pour développer une stratégie transnationale capable de sécuriser l’espace sahélien et d’assurer une stabilité durable des États ! Cette initiative s’inscrit dans la volonté du parti de contribuer à l’instauration d’une paix véritable et de répondre aux menaces qui pèsent sur la région. Lors de son intervention, Abdoulaye Idrissa Maïga a dénoncé les disparités dans le traitement des crises internationales. Il a notamment comparé l’ampleur des ressources mobilisées pour les conflits récents, comme en Ukraine ou au Moyen-Orient, à l’indifférence apparente face aux drames sahéliens. «Le droit à la vie, la couleur du sang versé, les douleurs humaines sont de même nature, quelle que soit l’identité ou la localisation des victimes», a-t-il martelé. Il a également souligné la nécessité pour les pays sahéliens de se souvenir de leur histoire millénaire et de revendiquer une place légitime sur l’échiquier international. Dans une analyse lucide, il a mis en lumière les failles des États-nations hérités de la colonisation, évoquant les conflits qui minent l’espace sahélien depuis 1990. Pour l’ancien Premier ministre, il est urgent de transcender les crises actuelles par un effort collectif, capable de placer le Mali et ses voisins sur une trajectoire de stabilité. Le leadership du président de la CR a été unanimement salué par plusieurs personnalités politiques présentes au congrès. Des anciens ministres, tels que Baber Gano, Ousmane Ag Rhissa et Adama Tiémoko Diarra ont souligné ses qualités humaines et professionnelles, notamment son intégrité et son sens du devoir. Ces témoignages ont également mis l’accent sur le travail accompli par la CR depuis sa création en juin 2021. Le parti se donne pour mission de promouvoir une «démocratie sociale» et de contribuer à l’émergence d’un Mali prospère, en s’appuyant sur les valeurs de solidarité et de fraternité… «Ce n’est pas la démocratie en tant que système qui est en cause, mais plutôt le comportement des individus qui la composent», a rappelé AIM appelant les Maliens à se réconcilier autour d’un idéal commun, en transcendant les clivages politiques et en mettant en avant une «neutralité républicaine». Ce premier congrès ordinaire marque ainsi une étape importante dans la vie de la Convention pour la République qui ambitionne de jouer un rôle central dans la transformation politique et sociale du Mali. À l’aube de ce nouveau mandat, Abdoulaye Idrissa Maïga et son équipe devront relever le défi de traduire les idéaux de la chapelle en actions concrètes pour répondre aux aspirations des Maliens. Sory Diakité