EDITORIAL – A moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump semble avoir de réelles chances de l’emporter. La Kamalamania qui avait suivi l’investiture de Kamala Harris après la renonciation de Joe Biden, s’essouffle. Et Donald Trump martèle ce qu’au moins une moitié de l’Amérique a envie d’entendre.
Les électeurs américains voteront le 5 novembre prochain pour choisir un président mais surtout un « commander in chief », un chef des armées, à même de tenir solidement la barre face à tous les défis économiques et sécuritaires que doit relever la première puissance mondiale. « Est-ce que vous imaginez Kamala Harris face à Vladimir Poutine ou Xi Jinping ? » martèle Donald Trump dans ses meetings et ce très machiste discours semble porter. Si le choix appartenait aux électeurs du Vieux continent, tout serait déjà plié en faveur de la candidate démocrate. Mais ce sont les Américains qui votent et à moins d’un mois de l’élection, Donald Trump semble avoir de réelles chances de l’emporter.
Le scrutin s’annonce toujours très serré et, à en croire les sondages, aucun des deux candidats n’a encore réussi à creuser vraiment l’écart, y compris auprès des électeurs des sept « swing states », ces « Etats indécis », qui votent, selon les scrutins, démocrate ou républicain et qui seront une fois de plus décisifs. Dans cette bataille Donald Trump profite aussi des faiblesses montrées par Kamala Harris dont la campagne est à la peine.
La Kamalamania s’essouffle
« Une très grande majorité d’Américains pensent que le pays va dans la mauvaise direction et sur les deux sujets de préoccupation majeure – l’inflation, qui impacte lourdement le quotidien notamment par le coût du logement malgré la bonne santé de l’économie, et l’immigration –, Donald Trump est perçu comme plus compétent », analyse Alexandra de Hoop Scheffer, présidente du German Marshall Fund, un des plus prestigieux think tanks américains. En outre, avec les risques d’un embrasement du Moyen-Orient mais aussi les effets dévastateurs des deux ouragans qui ont frappé la Floride, les électeurs s’interrogent avant tout sur les capacités de l’un ou de l’autre des deux candidats à faire face à des crises majeures.[…]
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