Prochaine élection présidentielle : La carte Assimi comme obligatoire ?

Même si le Général d’Armée Assimi Goïta n’en pipe mot, il semble que la candidature du président de la Transition à la prochaine élection présidentielle tombe désormais, dans le domaine de l’évidence. Contrairement aux supputations sur le manque de volonté des dirigeants de la Transition d’organiser les élections, des sources crédibles assurent que le pouvoir […]

Prochaine élection présidentielle : La carte Assimi comme obligatoire ?
   maliweb.net
Même si le Général d’Armée Assimi Goïta n’en pipe mot, il semble que la candidature du président de la Transition à la prochaine élection présidentielle tombe désormais, dans le domaine de l’évidence. Contrairement aux supputations sur le manque de volonté des dirigeants de la Transition d’organiser les élections, des sources crédibles assurent que le pouvoir se prépare pour aller aux urnes. Il s’agit d’une stratégie qui vise à semer le doute dans les esprits des sceptiques et finir par créer la surprise. C’est dans ce sens que le gouvernement a prévu un chapitre  des « dépenses électorales » dans le budget d’Etat de 2025, qui sera bientôt examiné et adopté par le Conseil national de Transition (CNT). Et de bonnes confidences estiment que l’élection présidentielle pourrait se tenir, sauf cas de force majeure, vers la fin de l’année prochaine. Et elle permettra de poser un jalon décisif pour le retour à l’ordre constitutionnel normal. Et des indiscrétions assurent que le chef de l’Etat sera en lice pour être élu président de la République, comme ce fut le cas au Tchad. Ce qui pourra être le cas au sein de la confédération de l’AES, c’est-à-dire au Burkina Faso et au Niger. En effet, en termes de leadership, le Général d’Armée Assimi Goïta est désormais le plus haut gradé (vivant, après ATT et Moussa Traoré) de l’Armée malienne. Et il est désormais acquis que les FAMas sont devenues une institution majeure, qui comptera à jamais dans l’histoire politique du Mali, post-crie. Ceci, du fait du rôle décisif qu’elles jouent depuis le renversement d’IBK, suivi de ses avancées pour juguler la crise sécuritaire. Donc, le plus haut gradé de cette Armée sera forcément une personnalité clé de  l’architecture institutionnelle du pays. Sans compter le fait qu’au sein de l’opinion publique, le chef suprême de l’Armée est adulé! ll va sans dire que de nombreuses forces vives voudront travailler à le plébisciter à la tête du pays. Ce qui va asséner un coup de défaitisme ambiant à la classe politique traditionnelle. Par ailleurs, étant le leader naturel du groupe des ex-colonels qui ont renversé l’ancien président IBK, le Général d’Armée Assimi Goïta a encore le vent en poupe et apparaît comme un trait d’union pour consolider l’outil de défense. Et surtout que durant ces quatre ans de transition, le chef de l’Etat est apparu comme le réformateur de cette Armée, il en tirera le bénéfice, en termes d’aura, de cote de popularité et de devoir de loyauté. Ce qui donne une posture de véritable Général De Gaulle du Mali nouveau, en chantier. En d’autres termes, la candidature et probablement la victoire du Général d’Armée Assimi Goïta commence à s’imposer dans les esprits. Car, comment pourrait-il en être autrement pour cet officier général, qui a risqué sa vie et affronté autant d’adversité à la tête du pays ? Il se contentera difficilement de poser autant de jalons de réformes, pour s’éclipser, après une période de défis et risques multiples. En définitive, le chef de l’Etat va devoir manœuvrer rapidement pour accélérer la cadence du pays vers ces élections, qui renforceront sa légitimité. Cela passera par un remodelage de la diplomatie, pour améliorer les relations du pays avec ses partenaires traditionnels, en vue de bénéficier de financements nécessaires pour les réformes et les futures élections. Boubou SIDIBE/maliweb.net