Quand la disette frappe dur à l’URD

Après son éclatement en lambeaux sur fond de batailles successorales à rebondissements, la saignée au sein des héritiers de feu Soumaila Cissé se poursuit sur le terrain des finances. Le soutien affiché aux autorités de transition n’aura pas permis de combler le grand vide laissé par le sevrage de financement public ainsi que par le […]

Quand la disette frappe dur à l’URD
   maliweb.net
Après son éclatement en lambeaux sur fond de batailles successorales à rebondissements, la saignée au sein des héritiers de feu Soumaila Cissé se poursuit sur le terrain des finances. Le soutien affiché aux autorités de transition n’aura pas permis de combler le grand vide laissé par le sevrage de financement public ainsi que par le tarissement des ressources de chef de file de l’opposition. Conséquence :  l’Union pour la République et Démocratie n’en a même plus pour assurer convenablement la tenue de ses instances statutaires, selon nos sources. La sécheresse des caisses serait telle que le budget des prochaines assises annoncées a accusé une réduction de 5 fois moins que celui des assises précédentes, sans que son financement soit bouclé par le président Gouagnon Coulibaly et compagnie. On eut dit que la crème financière du parti de feu Soumaïla Cissé est allée du côté adverse, à défaut s’être chassée par une gênante influence des colonels sur les positons du BEN. L’un dans l’autre, l’URD est visiblement contrainte à une austérité budgétaire qui pourrait lourdement affecter la teneur et l’issue de son instance en vue, qui est annoncé pour le mois décembre peu après sa conférence nationale statutaire. En effet, une réduction budgétaire aussi conséquente implique un congrès au rabais quant à la participation pourtant déterminante dans la légitimité des prochaines instances dirigeantes. La police digitale ou la licence de rançonner Le système répressif en ligne tourne en plein régime au détriment des usagers de la route et la cagnotte publique, alors que les hautes autorités continuent de l’agiter et de magnifier comme une prouesse dans la digitalisation de l’administration. La nouvelle trouvaille est plutôt une nouvelle aubaine pour des agents routiers de moins en moins flexibles avec une multiplication des points de contrôle comparables à des péages. Exit les attentes ayant sous-tendu la digitalisation ? En tout cas, les caisses de l’Etat devraient avoir refusé de la manne tant le trafic routier regorge de véhicules de transport et de comportements répressibles. Les mêmes sotramas et taxis sans clignotants, sans rétroviseurs et autres accessoires continuent d’abonder. Et si le paiement des contraventions en ligne ne contribue pas encore à renflouer les caisses comme annoncées, c’est parce que le monnayage du service public n’a jamais été aussi répandu sur les carrefours de la capitale. En définitive, la digitalisation rime plus avec licence de rançonner qu’elle n’est ce remède aux évasions de ressources au nom duquel les usagers de la route sont agacés de tracasserie policière. Rassemblées par la Rédaction