Mieux communiquer, mieux vivre…
«Quand on veut, on peut», peut dans certains cas se transformer en traquenard psychologique. À force de se répéter que tout est possible, on risque de négliger la prise en compte de ces facteurs extérieurs ou de sous-estimer l’importance d’une approche réaliste, et de se torturer à vouloir y arriver d’une et une seule manière pour un seul et même but !
’expression «quand on veut, on peut» est un adage bien connu, souvent entendu dans des contextes aussi divers que l’éducation, le sport ou même la vie professionnelle et le quotidien.
Qui parmi nous ne l’a jamais citée, à lui-même, à quelqu’un, plus aux autres qu’à nous-mêmes ?! ou aux deux !!
Que signifie réellement cette phrase ?!
Est-ce une vérité absolue ou une incitation parfois un peu trop simpliste ?!
Ma chronique de la semaine explore cette maxime, en détaillant sa signification, ses implications et ses limites, pour ensuite conclure sur un impact à la fois personnel et professionnel.
Cette expression se présente en deux parties, intéressantes toutes deux, méritant d’être explorées, d’être mieux comprises, pour mieux être communiquées…
Commençons par le «quand on veut», qui est à mon avis le cœur de cette expression où se situe l’idée que la volonté humaine est un moteur puissant. Ici, le «Quand on veut» sous-entend qu’un désir fort et une détermination sans faille peuvent ouvrir des portes, surmonter des obstacles et conduire à l’action. La motivation serait donc l’ingrédient essentiel pour réussir. En d’autres termes, si vous avez une vraie envie d’atteindre un objectif, un rêve, ou un résultat, vous trouverez nécessairement le chemin pour y arriver.
Si nous le voulons VRAIMENT, nous le pouvons réellement !
Le contexte dans lequel cette notion est le plus utilisée est l’encouragement à l’action. Tel un boost, un push, un souffle, un espoir, un coup de pouce, une tape sur l’épaule, une lueur, un objectif qui devient à portée de main, on la prononce, ou se la prononce à soi-même, et elle peut alors faire son effet ! La prononcer avec ferveur, bonne intention, et dynamisme, assurera son efficacité davantage !
Cette notion est aussi un principe je dirais presque philosophique qui évoque l’idée que l’être humain, s’il s’engage totalement, peut se dépasser. Un raisonnement qui pousse au défi, à se défier et défier le monde pour y arriver ! Une vision optimiste de l’être humain, capable de réaliser l’impossible à partir du moment où il décide de le faire. Décider de le faire ! C’est-à-dire : Quand on veut ! Volonté + motivation = Décision !!! Ensuite vient le «On peut», l’action !
Dans l’essence du «quand on veut, on peut», une fois la volonté est ferme bien entendu, l’action suivra !
Cette conviction se retrouve dans de nombreux parcours de réussite de personnes, issues de milieux modestes ou confrontées à des difficultés extrêmes, qui réussissent à accomplir des exploits. Des sportifs de haut niveau, des entrepreneurs audacieux, ou encore des artistes de renom ont souvent cité cette maxime comme le principe fondamental de leur réussite. Leurs histoires viennent confirmer que l’énergie et la passion peuvent déplacer des montagnes.
Une question cependant mériterait d’être explorée, tant qu’on y est ! Celle qui s’interroge sur le fait que si «quand on veut, on peut», pourquoi donc certains objectifs semblent insurmontables, malgré toute notre volonté !!
La volonté brute est-elle suffisante ?! Un facteur essentiel à la réalisation des projets va ici intervenir : les ressources disponibles. «Quand on veut, on peut», certes, mais si les conditions sont défavorables, la situation devient plus complexe. Le succès n’est pas seulement une question de désir, mais aussi de moyens, d’opportunités et de contextes.
Cette expression tant utilisée pour motiver ou se motiver, tant citée souvent par celles et ceux qui y sont arrivés, peut parfois avoir un effet contraire, voire réducteur. L’un des risques de cette maxime est qu’elle sous-entend que toute difficulté peut être surmontée par une grande ferme et une persévérance à toute épreuve. Mais que se passe-t-il lorsque l’on rencontre des obstacles qui ne relèvent pas simplement de notre volonté, mais de facteurs extérieurs incontrôlables ? Et oui !!!
Je prends un exemple pour mieux communiquer cet autre aspect à ne pas négliger de la notion que j’ai choisi de vous écrire et vous décrire aujourd’hui. L’exemple d’une personne désireuse de devenir pilote de ligne. Si elle a la volonté de poursuivre ce rêve, mais souffre d’une maladie qui l’empêche de passer les tests médicaux nécessaires, sa volonté seule ne suffira pas à faire voler cet objectif. De même, des réalités économiques, sociales ou même géographiques peuvent constituer des limites qui, même avec la plus grande motivation, sont difficilement franchissables.
En d’autres termes, «quand on veut, on peut», peut dans certains cas se transformer en traquenard psychologique. À force de se répéter que tout est possible, on risque de négliger la prise en compte de ces facteurs extérieurs ou de sous-estimer l’importance d’une approche réaliste, et de se torturer à vouloir y arriver d’une et une seule manière pour un seul et même but ! Dans ce genre de situation, pour éviter de se faire du tort psychologiquement, il est recommandé de visiter d’autres horizons et chemins dans lesquels le «quand on veut, on peut» est plus ou moins plus réalisable au lieu de s’accrocher à la même piste… sans toutefois s’exclure rapidement ou automatiquement dès qu’un facteur extérieur se dresse !
Sur les plans personnels et professionnels «quand on veut, on peut» peut devenir un mantra motivant pour surmonter les défis du quotidien, se réaliser, s’épanouir et atteindre la réussite. Une sorte de devise qui pousse à persévérer, à ne pas se laisser abattre par les échecs et à croire en soi et en ses capacités, en laissant toutefois un espace à l’expression de nos émotions, nos sentiments, nos priorités, au lâcher prise, aux «breaks», à tout simplement «je ne veux pas» ou «je ne peux pas» qui sont une légitimité et des ingrédients essentiels à notre bien-être mentale et physique…
Ne surtout pas mélanger : «Quand on veut, on peut» avec «Je dois toujours vouloir, pour toujours pouvoir !».
J’avoue que moi-même, il m’est arrivé qu’à des moments précis où je ne demandais que qu’on me laisse en paix, cette jolie et tonique notion qui n’a que de belles intentions du «quand on veut, on peut !» au lieu de me booster m’a quelque peu irritée…
Pour cela, mon mot de la fin sera dédié au timing ! Pour mieux communiquer et faire mieux vivre cette expression, le choix du bon timing pour l’exprimer s’impose !