Le Théâtre National Mohammed V a célébré les 65 ans d’amitié maroco-hongroise avec une soirée vibrante du folklore hongrois, mêlant danse, musique et tradition. Mais encore ?
Le Théâtre National Mohammed V a vibré au diapason des traditions hongroises, grâce à la célèbre compagnie « Bihari János Folk Dance Ensemble » lors d'une soirée haute en couleurs, organisée par l'Ambassade de Hongrie à Rabat, marquant le 65ème anniversaire des relations diplomatiques entre le Maroc et la Hongrie. Cette nuit-là, l'art a pris forme pour encourager l'interaction entre deux cultures à travers le langage universel de la danse et de la musique. Sous les projecteurs du prestigieux théâtre de la capitale, les artistes hongrois ont captivé le public par des chorégraphies d’une précision redoutable, où chaque mouvement semblait raconter une histoire, chaque pas refléter l’âme d’un peuple. Drapés dans des costumes traditionnels richement ornés, ils ont esquissé sur scène un tableau vivant du folklore hongrois, à la fois ancré dans le passé et vibrant d’actualité. Les spectateurs ont été transportés dans un univers où la gestuelle, empreinte de grâce et de puissance, s’accordait harmonieusement aux mélodies tantôt entraînantes, tantôt poignantes, jouées sur des instruments typiques. Présent à la cérémonie, l'ambassadeur de Hongrie au Maroc, Miklós Tromler, a souligné la portée symbolique de l'événement, insistant sur le fait qu'il ne constitue pas seulement une vitrine de la culture hongroise, mais aussi celle de l'amitié qui lie les deux nations depuis maintenant 65 ans. Fondé il y a 70 ans, le "Bihari János Folk Dance Ensemble" est un véritable gardien des traditions hongroises. Reconnu comme l’un des principaux ambassadeurs du folklore de son pays, il s’est donné pour mission de transmettre, de génération en génération, un héritage riche en émotions et en symboles. Ses membres, tous virtuoses dans leur domaine, ont parcouru les scènes du monde entier, de l’Europe à l’Amérique en passant par l’Asie et l’Afrique. Ils ont été salués par de nombreuses distinctions nationales et internationales, témoins de leur excellence et de leur engagement à préserver et à sublimer la danse et la musique traditionnelles. Le spectacle offert lundi soir a transcendé la simple performance artistique. Il était une véritable immersion dans l’Histoire et la culture hongroises. Chaque tableau racontait une tranche de vie, une légende ou une tradition, magnifiée par des mélodies qui semblaient avoir traversé les âges. Ce rendez-vous culturel a également mis en lumière l’importance de la diplomatie culturelle comme levier de rapprochement entre les peuples. "La culture est un langage universel, un outil puissant pour bâtir des ponts entre les nations. Nous avons encore beaucoup à partager, et ce n’est qu’un début", a affirmé Miklós Tromler, promettant d’autres événements à venir pour consolider cette amitié bilatérale.
Quand l’art déploie ses frontières ...
Le Maroc, riche de ses propres traditions artistiques et musicales, a trouvé dans cette soirée une source d’inspiration et un écho à sa propre quête de préservation du patrimoine. Plusieurs spectateurs marocains, visiblement émus, n’ont pas manqué de saluer la qualité du spectacle. "C’est une leçon d’authenticité et d’humilité que nous offrent ces artistes. Leur attachement à leurs racines est une véritable source de réflexion pour nous, Marocains, face aux défis de la modernité", confie Sarah, une jeune passionnée de danse folklorique. Au-delà des prouesses techniques, ce sont les valeurs humaines et l’authenticité qui ont marqué les esprits. Les artistes de "Bihari János", avec leur énergie contagieuse et leur sincérité, ont prouvé que le folklore n’était pas une relique du passé, mais une force vivante, capable de toucher le cœur des spectateurs, quelles que soient leurs origines.