Rencontre américano-russe à Ryad: Washington vise une fin "juste et durable" au conflit ukrainien

Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, a déclaré mardi à Ryad, après sa rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov, que Washington cherchait une fin "juste et durable" au conflit en Ukraine, ouvrant à d' "extraordinaires possibilités" pour un partenariat russo-américain. A l'issue de pourparlers américano-russes, les premiers au niveau des chefs de la diplomatie depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, il a affirmé que toutes les parties concernées devront être présentes à la table des négociations sur l'Ukraine, y compris l'Union européenne. "Il y a d'autres parties qui ont imposé des sanctions (à la Russie) l'Union européenne devra être à la table à un moment donné", car elle en a pris également, a-t-il dit à la presse. "Il y a eu un grand intérêt pour lever les barrières artificielles qui entravent le développement de la coopération économique" entre la Russie et les Etats-Unis, a de son côté déclaré M. Lavrov à l'

Rencontre américano-russe à Ryad: Washington vise une fin "juste et durable" au conflit ukrainien
   lopinion.ma
Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, a déclaré mardi à Ryad, après sa rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov, que Washington cherchait une fin "juste et durable" au conflit en Ukraine, ouvrant à d' "extraordinaires possibilités" pour un partenariat russo-américain. A l'issue de pourparlers américano-russes, les premiers au niveau des chefs de la diplomatie depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, il a affirmé que toutes les parties concernées devront être présentes à la table des négociations sur l'Ukraine, y compris l'Union européenne. "Il y a d'autres parties qui ont imposé des sanctions (à la Russie) l'Union européenne devra être à la table à un moment donné", car elle en a pris également, a-t-il dit à la presse. "Il y a eu un grand intérêt pour lever les barrières artificielles qui entravent le développement de la coopération économique" entre la Russie et les Etats-Unis, a de son côté déclaré M. Lavrov à l'issue de la rencontre. "J'ai des raisons de penser que les Américains ont commencé à mieux comprendre notre position", a-t-il ajouté, jugeant leur conversation "utile". "Nous ne nous sommes pas contentés de nous écouter, nous nous sommes entendus", a-t-il dit. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a souligné que l'Ukraine ne reconnaîtrait aucun accord conclu sans elle, s'est entretenu de son côté à Ankara avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dont il espère le soutien. Les Européens, dont les principaux dirigeants se sont réunis en urgence lundi à Paris, réclament eux de pouvoir "faire équipe" avec les Etats-Unis pour une paix "juste et durable" en Ukraine, a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur X, après une rencontre avec l'envoyé spécial du président Donald Trump sur l'Ukraine, Keith Kellogg. "Personne n'est mis à l'écart", a assuré M. Rubio à Ryad. Avec son homologue russe, ils ont décidé de "désigner des équipes de haut niveau pour commencer à travailler sur une issue du conflit en Ukraine dès que possible, de manière durable, pérenne et acceptable pour l'ensemble des parties", a indiqué le département d'Etat. M. Rubio a également déclaré aux journalistes que "des opportunités extraordinaires exist(ai)ent pour un partenariat" avec la Russie. Mais "la clé pour y parvenir est la fin de ce conflit". La rencontre à Ryad est intervenue après l'appel téléphonique la semaine dernière entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui a fait voler en éclats la stratégie occidentale d'isolement du président russe. "Un appel téléphonique suivi d'une seule rencontre ne suffit pas à instaurer une paix durable. Nous devons agir, et aujourd'hui, avons effectué un important pas en avant", a indiqué le département d'Etat américain à l'issue de la rencontre. M. Rubio s'est dit "convaincu" que la Russie voudra s'engager dans un "processus sérieux" pour mettre fin à la guerre en Ukraine. "Il doit s'agir d'une fin permanente à la guerre, pas une fin temporaire, comme on a vu par le passé. On sait, c'est juste la réalité des choses, qu'il devra y avoir une discussion sur les territoires et qu'il y aura une discussion sur les garanties de sécurité", a pour sa part déclaré à la presse le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Mike Waltz.