L'Algérie multiplie les contacts diplomatiques avec la Russie à la veille de la réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara. Alger, qui y siège jusqu'en 2025 en tant que membre non-permanent, cherche à rallier la diplomatie russe à ces côtés en vue de s'opposer à tout projet de résolution pro-marocain. Une démarche qui peine à aboutir compte tenu du respect des russes à leur traditionnelle politique d'abstention. Détails.
À quelques jours de la réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara, l’Algérie reprend les manœuvres diplomatiques. Alger tente d'amadouer la Russie dans le but d’obtenir une quelconque position anti-marocaine lors du vote de la prochaine résolution proposée par les Etats-Unis. Ceci a été au cœur d’une réunion entre l’ambassadeur de l’Algérie à Moscou, Boumediene Guennad avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Vershinin. Cette réunion a été tenue à la demande de l’ambassadeur algérien, indique un communiqué de la diplomatie russe. Selon la même source, les deux diplomates ont discuté au cours de cet entretien des perspectives de coopération entre la Russie et l'Algérie sur un certain nombre de questions inscrites à l'ordre du jour du Conseil de sécurité, dont les conflits au Moyen-Orient, la question du Sahara et la situation au Sahel. “Une attention particulière a été accordée au règlement du Sahara à la lumière de son prochain examen au Conseil de sécurité ce mois-ci et de la discussion des activités de la MINURSO”, poursuit la même source. L’Algérie semble chercher à rallier la Russie à la stratégie de blocage de tout projet de résolution potentiellement favorable au Maroc. Rédigée par les Etats Unis, la nouvelle résolution du Conseil de Sécurité devrait proposer le renouvellement du mandat de la MINURSO d’un an supplémentaire. La Russie s’est traditionnellement abstenue de voter les décisions du Conseil lors de ces dernières années. Moscou tente de préserver un équilibre dans ses relations avec le Maroc avec lequel il partage plusieurs intérêts économiques.