L'Université Euromed de Fès (UEMF) se penche sur la questions des réfugiés et des migrants. Elle accueille plus de 150 experts et conférenciers de haut niveau pour des débats sur la santé de ces populations. Deux jours durant, l'événement esquissera les bonnes pratiques et constituera une plateforme d'échanges et de débats.
Initiée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR), avec l'UEMF, cette rencontre réunit des acteurs clés à l'échelle nationale, régionale et internationale, pour aborder les défis de santé auxquels font face ces populations ainsi que les meilleures pratiques pour répondre à leurs besoins de santé.
« Garantir l'accès aux soins de santé pour les populations migrantes et réfugiées est essentiel pour renforcer l’équité en matière de santé », a déclaré à cette occasion Maryam Bigdeli, Représentante de l’OMS au Maroc, qui a rappelée également que « la couverture santé universelle n'est pas seulement un objectif, c'est une nécessité pour éliminer les barrières à l'accès aux soins et promouvoir le bien-être de tous. En assurant des services de santé accessibles et inclusifs, nous contribuons à la réduction des inégalités et au développement durable des sociétés ».
Parmi les objectifs de cette conférence, figure la présentation des bonnes pratiques adoptées dans la région MENA pour améliorer la santé des migrant.es et réfugié.es. Il s’agira également de débattre du rôle central des universités dans l’élaboration de politiques et programmes basés sur des données scientifiques.
« En tant qu’université engagée dans les enjeux sociétaux, il est de notre devoir de contribuer activement à la recherche de solutions pour garantir un accès équitable aux soins de santé pour tous, y compris les populations migrantes et réfugiées, souvent parmi les plus vulnérables », a noté le Professeur Chakib Nejjari, vice-président de l’UEMF chargé du pôle Santé.
Cet événement s’inscrit également en étroite adéquation avec les actions menées par la chaire "Alliance des civilisations" de l’Université Euromed de Fès, créée par les Nations Unies dans le cadre de l'Alliance des Civilisations.
« Lever les barrières d’accès aux soins de santé pour les personnes réfugiées et migrantes est un impératif de santé publique qui permet de garantir le droit à la santé », a rappelé le Représentant du HCR au Maroc, François Reybet-Degat.
Des recommandations visant à améliorer l'accès aux soins des personnes migrantes et réfugiées tout au long de leurs parcours migratoires seront identifiées au cours de ces deux journées. Laura Palatini, Cheffe de Mission de l’OIM au Maroc précise à cet effet que : « digitaliser les dossiers médicaux des patient.es réfugié.es et migrant.es et renforcer la coopération Sud-Sud constituent des pistes d’action prometteuses pour la continuité des soins. Cette conférence constitue à cet égard une opportunité majeure d’initier une action coordonnée entre les pays d'origine, de transit et de destination ».
Y.S.A.
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