Le nouveau ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a entamé une série de réunions avec les centrales syndicales du secteur de la santé afin de discuter des dispositions du projet de loi de finances, sur lesquelles les professionnels réclament des amendements.
Quelques semaines après sa nomination à la tête du ministère de la Santé, Amine Tahraoui rencontre les syndicats du secteur pour discuter de sa vision et des attentes des professionnels. La dernière réunion en date a eu lieu mardi avec la Fédération nationale de la santé relevant de l’UMT et le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), comme l'a précisé l'UMT dans un communiqué. Lors de cette réunion, le ministère a exposé sa vision pour la gestion de ce secteur vital. De son côté, l’UMT a mis en lumière les attentes des professionnels de la santé, ainsi que les causes de la crise persistante dans le secteur, tout en appelant à des amendements dans le projet de loi de Finances 2025. Le syndicat a notamment insisté sur la nécessité de garantir la centralisation des salaires dans le cadre du projet de loi de Finances 2025, tout en maintenant le statut de fonctionnaire public pour les professionnels de santé, afin de leur permettre de bénéficier des garanties du statut général de la fonction publique. En effet, les syndicats de la santé déplorent que les dispositions actuelles du projet de loi de finances soient en contradiction avec les engagements pris par le gouvernement le 23 juillet 2024. À partir de janvier 2025, un certain nombre de postes seront supprimés et les employés de la santé transférés vers les groupements territoriaux de santé, ce qui rend leur avenir professionnel incertain, selon les syndicats. Ainsi, ces derniers ont appelé le gouvernement à offrir les garanties juridiques nécessaires aux professionnels dans le cadre des groupements territoriaux de santé, considérées comme une condition sine qua non pour la réussite de la réforme. D'autres réunions avec les syndicats sont prévues dans les jours à venir, afin de parvenir à un accord sur les revendications des professionnels de la santé avant l’adoption du projet de loi de Finances.