Je me souviens parfaitement de l’initiative que Si Mhidia avait prise il y a quelques mois, mettant en place une vision dont l’objectif est d’exploiter les espaces publics inoccupés de la ville pour les mettre à la disposition de la population.
J’ai eu la chance et l’honneur de rencontrer Si Mhidia dans son bureau à la wilaya, j’avais émis le souhait de le voir afin de lui parler de la jeunesse.
Sincèrement sachant à quel point l’énorme chantier que représente Casablanca, occupe son temps et ses occupations je ne mettais aucune pression à ma demande, comprenant quelles sont ses priorités.
Or très vite il m’a répondu, me disant d’entrée de jeu que la jeunesse faisait partie de ses préoccupations et qu’il souhaitait justement agir.
J’avais le souvenir d’un homme d’action -qui fait ce qu’il dit et qui dit ce qu’il fait- en effet j’avais eu l’occasion de travailler en collaboration avec lui lorsqu’il était gouverneur de Temara et que moi-même j’étais à la tête du Réseau Maillage où des jeunes de sa ville étaient engagés et où la (r)évolution des agents d’autorité locaux n’était pas encore à l’ordre du jour.
Son efficacité avait alors fait merveille… il n’a pas changé!
Venu pour lui exposer mon idée de formation de jeunes bénévoles pour la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030 (stadiers, animateurs de fans zones, médiateurs. etc), j’ai vu un wali ouvert, chaleureux et comprenant à la volée l’importance de l’enjeu et m’assurant de son soutien dans cette idée.
Je me souviens parfaitement de l’initiative que Si Mhidia avait prise il y a quelques mois, mettant en place une vision dont l’objectif est d’exploiter les espaces publics inoccupés de la ville pour les mettre à la disposition de la population.
Sa vision, avant-gardiste au Maroc, se résume en cette phrase : «Tous les espaces publics non utilisés doivent être viabilisés et aménagés au service de la population, et surtout des enfants».
Sa première réalisation étant tout simplement révolutionnaire dans nos mentalités, et en même temps parfaitement limpide : la transformation du toit d’un bâtiment du groupe Al Omrane dans le quartier de Lahraouyine en aire de jeux pour enfants, un foyer féminin, une crèche et un centre social. J’ai fait part de cette action aux jeunes militants associatifs de Casa avec lesquels je travaille, évidemment ils ont applaudi, et avec eux nous avons recherché des idées allant dans le même sens.
Je me permets de les exposer ici, sachant qu’elles n’ont pour autre objectif que de contribuer au mieux-vivre de la jeunesse casablancaise et répondre à une nécessité actuelle: le partenariat à instaurer entre les jeunes et les autorités locales, qui passe évidemment par la proposition, la collaboration et l’échange constructif. Je suis persuadé que le wali appréciera cette façon d’agir, partisan qu’il est de mettre à contribution les forces vives et de les associer à sa réflexion.
Propositions :
1) Recenser les locaux inusités dans les quartiers et les mettre à la disposition des associations de jeunes pour leurs activités de soutien scolaire, d’animation, d’activités :
n Aménager des studios de répétition pour les groupes de jeunes musiciens des quartiers.
n Aménager des espaces qui seraient mis à la disposition des jeunes artistes pour expositions de peintures, tableaux, sculptures…
2) Mettre à disposition les locaux scolaires extérieurs (préaux, cours, terrains de sport) au profit des associations de jeunes, notamment lors des week-ends et des vacances scolaires.
En contrepartie les associations devront se charger de la propreté des lieux et faire bénéficier les élèves de l’établissement des activités péri-scolaires.
3) Opération «Un quartier, un parc» :
n Opérer le nettoyage du terrain libre par les jeunes du quartier
n Installer des bancs, bacs de sable, tables pour jeux d’échecs, jeux de dames, piste de pétanque… et en confier la gestion à une association du quartier.
D’autres idées ont émergé, elles sont actuellement recensées dans un recueil… le wali, Si Mhidia, a lancé bravement le mouvement, à nous de suivre et de participer.