Sidi Bekaye Magassa dément les 200 millions f CFA au titre de remboursement des frais de transport de la Can 2023 : “Nous n’avons perçu aucun centime…”

«La Caf ne rembourse que 18 millions F CFA pour 30 personnes. Le BVG n’a jamais fouillé à la Fémafoot» Dans cet entretien exclusif, le secrétaire général de la Fédération malienne de football, Sidi Békaye Magassa dément catégoriquement l’affaire des 200 millions de F CFA au titre de remboursement des frais de transport du Mali […]

Sidi Bekaye Magassa dément les 200 millions f CFA au titre de remboursement des frais de transport de la Can 2023 : “Nous n’avons perçu aucun centime…”
   maliweb.net
«La Caf ne rembourse que 18 millions F CFA pour 30 personnes. Le BVG n’a jamais fouillé à la Fémafoot» Dans cet entretien exclusif, le secrétaire général de la Fédération malienne de football, Sidi Békaye Magassa dément catégoriquement l’affaire des 200 millions de F CFA au titre de remboursement des frais de transport du Mali à la Can/Côte d’Ivoire-2023. Il précise bien que la Fédération n’a perçu aucun centime de la Caf. Selon lui, la Caf rembourse au maximum 30 000 USD, soit 18 millions F CFA à chaque pays pour 30 personnes. Il précise aussi que le Vérificateur général n’a jamais fouillé à la Fédération puisque la Fémafoot ne perçoit aucun centime de l’Etat. Les questions sur la candidature de Mamoutou Touré dit Bavieux à la Fifa et à la Caf, de la Super coupe du Mali, du démarrage de la Ligue professionnelle au Mali, de l’état des travaux de construction du Centre technique ainsi que les éliminatoires de la Can/Maroc-2025 sont également abordées.ujourd’hui-Mali : Monsieur le secrétaire général pouvez-vous nous situer sur cette affaire de frais de transport de la Can-2023 de 200 millions de F CFA ? Quelle est votre part de vérité ? Sidi Békaye Magassa : Ah ! Ça revient encore comme un effet de boomerang. Il y a quelques jours, le 1er vice-président, Moussa Sylvain Diakité a eu des échanges avec le directeur national des sports et de l’éducation physique et le DFM du ministère des Sports par rapport au remboursement des frais de transport de la délégation malienne à la Can/Côte d’Ivoire-2023. Aussitôt, instruction m’a été donnée d’écrire à la DNSEP pour signifier que la Fédération malienne de football n’a perçu aucun centime au titre de remboursement des frais de transport.  Pour mieux comprendre cette affaire, il est nécessaire de donner quelques explications. Avant la Can, la Caf avait adressé une lettre circulaire à toutes les fédérations dont les sélections étaient qualifiées par rapport au remboursement du frais de transport international de chaque délégation. Ainsi, chaque pays devrait recevoir au maximum 30 000 USD, soit 18 millions F CFA, montant  représentant les frais de transport par avion en classe économique pour 30 personnes. Cela en  raison de 1000 USD, soit 600 000 F CFA par personne. En son temps, cette information a été partagée avec la direction nationale des sports et de l’éducation physique (DNSEP). Nous avons été sidérés de lire dans un journal de la place que le Vérificateur général est dans les murs de la Fédération malienne de football, à qui il est reproché d’avoir fait main basse sur environ 200 millions de F CFA, représentant le remboursement des frais de transport de la délégation malienne à la Can/Côte d’Ivoire-2023. Nous ne comprenons pas qu’un organe de presse sérieux puisse se livrer à un tel jeu de calomnie.  Cette information est non seulement fausse, mais elle dénote un esprit malveillant. C’est vraiment dommage de constater qu’à l’approche de chaque grand match du Mali, nous faisons face à ces genres d’actions qui n’ont d’autres buts que de déstabiliser le comité exécutif. Le comité exécutif ne perçoit aucun centime de l’Etat. Et nous sommes blancs comme neige sur cette question. Et on dit que c’est suite à un contrôle du Vérificateur général, de quoi s’agit-il exactement ? C’est ma première nouvelle que le Vérificateur général est dans les murs de la Fédération malienne de football. A ma connaissance, le Vérificateur général ne contrôle que l’utilisation des fonds publics or le comité exécutif ne perçoit aucun sentine de l’Etat. Dans tous les cas, il n’y a rien à cacher, nous sommes transparents et notre gestion est régulièrement auditée par ceux qui nous donnent des fonds à savoir la Caf et la Fifa. Après plusieurs reports, la Super coupe du Mali se jouera, finalement, ce dimanche. Quel est l’état des préparatifs ? En fait, c’est le report du début du championnat professionnel qui a entrainé celui de la Super coupe. Dans la pratique la Super coupe donne le “top-départ” de la saison. Quelles sont les récompenses prévues ? Les récompenses à ce niveau sont presque symboliques, le vainqueur perçoit 5 millions de F CFA et le vaincu 3 millions de F CFA. A quand le démarrage officiel du championnat ? Le championnat professionnel commence le samedi 23 novembre prochain, c’est-à-dire une semaine après la Super coupe. Le Mali va donc lancer son championnat national sous le signe de la Ligue professionnelle de football. Qu’est-ce qui va changer et qu’est-ce que cela va apporter comme innovations ? Ce qui va changer avec le lancement du championnat professionnel, c’est d’abord le rôle du comité exécutif qui ne sera plus l’organisateur de la compétition qui est confiée à une commission ad hoc en attendant la création de la Ligue nationale du football professionnel. De plus, les clubs vont se prendre en charge, naturellement avec l’accompagnement du comité exécutif. Par ailleurs, les contrats liant les clubs aux joueurs seront enregistrés au niveau de la Fédération. Quelles sont les obligations pour la Fédération malienne de football, la Ligue professionnelle de football, les clubs et l’Etat ? La Fédération jouera le rôle d’arbitre pour réguler les relations entre la commission ad hoc et les clubs. La commission ad hoc créée en attendant la mise en place de la LNFP (Ligue nationale du football professionnel) sera l’organe de planification et de suivi du championnat mais elle s’appuiera sur les commissaires existantes. Pour le rôle de l’Etat, nous attendons que le ministère en charge des Sports le détermine dans les jours à venir. Rappelez-vous que l’une des idées fortes du symposium organisé par le département, était la professionnalisation de notre football. A partir de là, l’Etat se doit d’accompagner ce processus comme cela est le cas dans tous les pays dont le football est passé au professionnalisme. Avez-vous déjà anticipé sur les difficultés qui pourraient surgir ? Autrement dit, est-ce que le football malien a atteint la maturité pour aller à cette étape ? Nous sommes conscients qu’il y aura des difficultés, mais ensemble nous trouverons les solutions adéquates. Dans tous les cas, si notre football veut jouer dans la “même cour que les grands”, il est obligé de réformer sa base et son fonctionnement. Quels sont dans l’immédiat les avantages qu’on pourrait tirer de cette orientation nouvelle ? Le premier avantage concerne les joueurs dont la majorité deviendra salarié. Par ailleurs, les clubs seront beaucoup plus autonomes et cohérents dans leur gestion. Quel bilan tirez-vous de la saison écoulée et quelles sont vos attentes pour la nouvelle saison ? Malgré les difficultés liées au manque de terrain, la saison 2023-2024 s’est déroulée dans un temps record permettant aux équipes d’amoindrir les charges liées à la gestion de la saison sportive.Par ailleurs, la qualification de nos deux représentants pour les phases de poules de la Ligue des champions et de la Coupe de Confédération est une source de fierté et montre que nous sommes sur le bon chemin. Le président de la Fémafoot, Mamoutou Touré dit Bavieux, est candidat à sa succession à la Caf et à la Fifa. Pouvez-vous nous faire le point de ce dossier ? Effectivement, le comité exécutif de la Fédération malienne de football a décidé de déposer la candidature de son président, Mamoutou Touré dont le mandat au Conseil de la Fifa arrive à expiration en mars 2025. Bavieux Touré garde des chances de rempiler si les autorités du pays acceptent d’accompagner le processus. Dans tous les cas, les acteurs du football sont mobilisés pour accompagner cette candidature. Un mot sur les Aigles dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations “Maroc-2025” et du Mondial 2026 ? Les Aigles du Mali peuvent assurer dès vendredi, sa qualification pour la phase finale de la Can/Maroc-2025. Ils en ont les moyens et la volonté. Dans tous les cas nous sommes convaincus que le Mali sera à ce grand rendez-vous du football africain. Quel est l’état d’avancement des travaux du Centre technique ? Les travaux du Centre technique national sont en phase d’achèvement. Tous les bâtiments sont déjà prêts ; il ne reste plus que le terrain synthétique qui a pris du retard mais sa finition est pour bientôt. Si la cadence est maintenue, l’inauguration du Centre technique se fera en début 2025. Pouvez-vous nous parler succinctement des autres projets dans le pipeline du comité exécutif de la Fémafoot ? La construction des sièges des ligues régionales se poursuivra. Dans les mois à venir, le comité exécutif procédera à la pose de la première pierre d’autres sièges de ligue. Par ailleurs, les travaux de construction du stade de Fédération débuteront immédiatement au cours du premier trimestre de 2025. Un mot à l’endroit des acteurs du football malien ? Il est temps d’enterrer la “hache de guerre” et de se tourner résolument vers la construction de notre passion commune, le football malien. Réalisée par El Hadj A.B.HAÏDARA