Synergie « Tourisme × Culture » au cœur d’un panel du FOMICC à Rabat

Dans le cadre de la 2ème édition du Forum Marocain des Industries Culturelles et Créatives (FOMICC), tenu à Rabat du 4 au 8 décembre, à l'initiative de la Fondation Hiba, le panel intitulé « Tourisme × Culture : quelles synergies ? Quelle stratégie d’attractivité territoriale pour nos régions ? » a réuni des acteurs des deux secteurs. L'objectif est de mettre en lumière les enjeux liés à la gouvernance, à l’investissement et à l’élaboration des politiques publiques. A l’instar du tourisme de business, du tourisme sportif, ou encore balnéaire. Le tourisme culturel représente, à lui seul, une part essentielle puisqu'il génère 40% du tourisme mondial selon l’UNESCO. Au maroc, il constitue 69% de la capacité d’hébergement totale. Dans ce contexte, la culture est considérée comme la pierre angulaire d’un tourisme intrinsèquement durable. Les panélistes, réunies samedi matin au cinéma Renaissance, ont souligné la nécessité de mettre en place des stratégies

Synergie « Tourisme × Culture » au cœur d’un panel du FOMICC à Rabat
   lopinion.ma
Dans le cadre de la 2ème édition du Forum Marocain des Industries Culturelles et Créatives (FOMICC), tenu à Rabat du 4 au 8 décembre, à l'initiative de la Fondation Hiba, le panel intitulé « Tourisme × Culture : quelles synergies ? Quelle stratégie d’attractivité territoriale pour nos régions ? » a réuni des acteurs des deux secteurs. L'objectif est de mettre en lumière les enjeux liés à la gouvernance, à l’investissement et à l’élaboration des politiques publiques. A l’instar du tourisme de business, du tourisme sportif, ou encore balnéaire. Le tourisme culturel représente, à lui seul, une part essentielle puisqu'il génère 40% du tourisme mondial selon l’UNESCO. Au maroc, il constitue 69% de la capacité d’hébergement totale. Dans ce contexte, la culture est considérée comme la pierre angulaire d’un tourisme intrinsèquement durable. Les panélistes, réunies samedi matin au cinéma Renaissance, ont souligné la nécessité de mettre en place des stratégies intégrées d’attractivité territoriale, englobant le développement économique et touristique, l’enrichissement culturel ainsi que la préservation du patrimoine. La valorisation et la protection du patrimoine, en tant que levier de développement touristique, constituent un enjeu incontournable. « Nous identifions souvent une ville internationale à travers l’image qu’elle véhicule : Gaudí à Barcelone, l’Art nouveau à Bruxelles... Il existe toujours un patrimoine que l’on met en valeur pour capter l’intérêt du public. À titre d’exemple, Casablanca, autrefois perçue comme une destination de tourisme d’affaires, réussit aujourd’hui, grâce aux efforts conjoints de l’association CasaMémoire et de diverses parties prenantes, à proposer une offre culturelle enrichissante », a expliqué Mme Rabéa Ridaoui, membre du bureau et ancienne présidente de l’association CasaMémoire (2019-2023). Les festivals culturels confortent, de leur part, l’économie régionale et dynamisent le tourisme. M. Moulay Ahmed Alami, président des festivals Jazzablanca et Tanjazz, a souligné que des facteurs tels que la situation géographique d’une ville, la qualité de ses infrastructures et une bonne connectivité en matière de transport jouent un rôle crucial dans la promotion d’un festival. La dernière édition de Tanjazz a attiré 17 % de visiteurs étrangers. Cependant, le financement de ces événements demeure un défi de taille, la majorité étant souvent soutenus par le secteur privé. « L’engagement des élus à contribuer au financement de ce type d’événements n’est pas souvent respecté », a-t-il précisé. À cela s’ajoute l’offre hôtelière, qui doit refléter la culture du pays et de la région en particulier. « L’hôtellerie lifestyle, par exemple, se distingue désormais des chaînes hôtelières traditionnelles, et c’est ce qui attire les voyageurs d’aujourd’hui ! » a noté Abdeljalil Zerhouni, directeur général délégué d’une grande chaîne hôtelière. Dans l'objectif de contribuer à hauteur de 2 à 3 % au PIB national d'ici 2030, les industries culturelles et créatives (ICC), jouent un rôle clé dans le développement touristique et la mise en valeur des spécificités régionales du Maroc. Toutefois, leur financement reste inégalement distribué, bénéficiant principalement aux acteurs majeurs, tandis que les petites entités peinent à accéder aux ressources nécessaires. Cette inégalité représente un frein pour leur développement et leur contribution à l'attractivité touristique. Financement centralisé En revanche, la multiplication des intelligences telles que les Sociétés de Développement Régional (SDR), les Sociétés de Développement Local (SDL) créées par les pouvoirs décentralisés, ainsi que les conseils régionaux de tourisme (CRT) et les délégations de tourisme, entraîne une augmentation des budgets alloués aux postes administratifs sans pour autant une présence effective sur le terrain. Par conséquent, cela risque de fragmenter la gouvernance, entraînant une coopération inefficace et une gestion financière inéquitable. Face à ces défis, les intervenants proposent la mise en place d’un financement centralisé pour assurer une meilleure répartition des ressources, renforcer la transparence et soutenir la croissance et l'efficacité des actions culturelles et créatives au service du tourisme. Dans le cadre de l’objectif stratégique de réinventer le tourisme marocain et en alignement avec la Vision Royale visant à stimuler l’investissement, promouvoir l’emploi et renforcer le partenariat public-privé, la feuille de route 2023-2026 ambitionne, d’ici 2026, d’attirer 17,5 millions de touristes, de créer 200 000 nouveaux emplois et de générer 120 milliards de dirhams de recettes en devises.