La Fédération nationale des professionnels du bois pour la reforestation et la préservation de l’environnement veut davantage protéger les forêts, tout en demandant la relance des quotas d’exploitation gelés depuis quelques mois.
Par Abdoulaye FALL – Protéger et sauvegarder la forêt pour pouvoir se servir de ses ressources dans le strict respect des normes édictées… C’est le pari de la Fédération nationale des professionnels du bois pour la reforestation et la préservation de l’environnement (Fnpbe).
Forte de plusieurs centaines de membres, elle regroupe les exploitants légaux, les scieries, les menuisiers et les commerçants. En marge d’un point de presse tenu lundi, Arona Sarr, président de la structure, a décliné leurs ambitions : la réouverture des zones d’exploitation de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou. «Cela permettra, explique-t-il, de diminuer la pression exercée sur les massifs forestiers de Tambacounda. Nous lançons un vibrant appel aux autorités centrales pour la réouverture des zones d’exploitation des régions du Sud», exhorte Arona. Le président de la nouvelle Fnpbe précise : «En veillant bien évidemment sur le trafic illicite de bois le long des frontières. Autre ambition de la Fnpbe, la reforestation des massifs forestiers. Nous sommes tout le temps, et à tort, taxés de bandits forestiers. Et pourtant, nous ne militons que pour la reforestation des massifs. Dans la région, il y a un important programme de reboisement en cours, car nous comptons planter plus d’un million de plants dans les brousses. Ce qui va permettre à la forêt de retrouver son lustre d’antan.»
Par ailleurs, l’arrêt des permis d’exploiter par les services forestiers n’a pas été occulté par le président de la Fnpbe. «Les exploitants ont légalement acquis leurs quotas. D’aucuns pour l’exploitation du bois mort, d’autres pour le charbon de bois. Cependant, l’exploitation avait tardé à commencer du fait de l’élection présidentielle. L’arrêt noté dans les secteurs (exploitation forestière légale et artisanat) est un coup dur pour les acteurs. D’ailleurs, dans le département de Goudiry, près d’une dizaine de leurs membres sont restés dans les eaux. N’ayant plus rien à faire, ils avaient tenté l’émigration clandestine.
Malheureusement, ils sont tous morts noyés», détaille Arona Sarr, qui demande la levée de la mesure. Par contre, il annonce que l’exploitation du pétrole et du gaz va desserrer la pression sur les massifs forestiers.
La lutte contre les feux de brousse est aussi inscrite au cœur de leurs activités. «Les feux de brousse causent un lourd tribut aux forêts. C’est pourquoi notre fédération, forte de centaines de membres, va contribuer dans la lutte contre ce fléau qui ronge les forêts. En sensibilisant les populations, mais surtout en travaillant à créer des pare-feu pour minimiser les dégâts.
J’appelle les autorités forestières locales et centrales à ne pas accorder du crédit aux propos de certaines organisations qui n’ont d’yeux que pour la forêt et ses ressources», annonce Arona Sarr.
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