Thierno Alassane Sall (TAS) n’a pas caché sa déception après la décision du Bureau de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable sa proposition de loi visant à abroger l’amnistie de 2024, en soulignant leur empressement et la violation de la procédure législative prévue à l’Article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il explique : «Cette disposition stipule qu’après réception des projets et propositions de loi, le président de l’Assemblée nationale doit en informer l’Assemblée, qui en constate le dépôt. Or, les Sénégalais peuvent constater que ma proposition de loi n’a jamais été présentée devant l’Assemblée nationale. Le président de cette institution, dans une posture politicienne, a choisi de suivre une procédure qui lui est propre, en violant la loi pour satisfaire des intérêts purement partisans.»
Pour lui, le régime Pastef s’inscrit dans une logique de «banditisme d’Etat». Le leader de la République des valeurs affirme que «le régime Pastef était prévisible dans son refus d’abroger la loi d’amnistie». C’est pourquoi, selon lui, sa proposition de loi était accompagnée d’une note sur l’irrecevabilité financière, comme en atteste la lettre de transmission visée par le Secrétariat de l’Assemblée nationale. TAS accuse le Bureau de l’Assemblée nationale, «verrouillé par Pastef», d’ignorer le sens même de cette disposition constitutionnelle. Selon lui, l’adoption de l’abrogation de l’amnistie n’aurait qu’une seule conséquence : «La possibilité de juger les faits visés devant les juridictions sénégalaises. Il soutient qu’il n’y aurait aucune incidence financière majeure, car le Sénégal dispose déjà d’un budget dédié au fonctionnement de la justice. Et même si une telle incidence existait, rien ne saurait justifier que la lumière ne soit pas faite sur ces crimes qui ont endeuillé le pays.»
TAS, qui tient aujourd’hui une conférence de presse, ajoute : «Après leur agitation flagrante à la suite du dépôt de notre proposition de loi, le régime Pastef vient de confirmer aux Sénégalais qu’il refuse catégoriquement l’abrogation totale de la loi d’amnistie. Pastef/Jaay doole opte donc, officiellement, pour la magouille et l’injustice, au vu et au su de tous.»
L’article TAS – après le rejet de sa proposition : «Le régime Pastef refuse catégoriquement l’abrogation totale de la loi d’amnistie» est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.