Mieux communiquer, mieux vivre…
Poser les mauvaises questions est souvent une stratégie inconsciente de protection. Face à une situation complexe ou inconfortable, notre cerveau préfère tourner autour du pot plutôt que d’affronter le problème de front. Une sorte de mauvais bouclier pour prolonger le déni ou l’absence d’action !
Il y a des jours où, au lieu d’avancer avec détermination, nous décidons de nous enfoncer dans un bourbier d’interrogations inutiles. «Pourquoi ça m’arrive toujours à moi ?», «Et si j’avais dit ça au lieu de ça ?», «Pourquoi je n’ai pas choisi une autre carrière, une autre vie, ou même une autre planète ?». Bref, le grand marathon des mauvaises questions est lancé, avec pour seul prix… un mental épuisé et des résultats inexistants. Mais pourquoi avons-nous cette fâcheuse habitude de tourner en rond avec des questions sans issue ? Et surtout, comment sortir de ce labyrinthe mental ? Enfin, je ne vais pas généraliser, certains d’entre nous le font, d’autres moins, beaucoup moins, et certains souvent, très souvent… Il y en a même qui le font pour des raisons qui les dépassent, d’abord pour faire genre, je m’interroge sur la vie, ma vie, celles des autres, et puis un jour ils ont coincés dans ce flou peu artistique de questions qui ne servent à rien… Comme pour se donner du style au départ de cette démarche de questions, pour ensuite finir avec une tonne de points d’interrogation mais très peu de style !!!!
Il m’arrive d’ailleurs de croiser ce tournage en rond de questionnement dans ma tête le plus souvent lorsque je suis fatiguée, ça c’est moi, à vous de trouver votre raison de brassage de vent de questions sans queue ni tête… Et il m’arrive aussi de côtoyer des pros de cet art qui voudrait se donner du genre mais qui n’en a point à mon goût…leurs questions sont si inattendues pour moi et si précoces des fois ou n’ayant rien à faire avec le contexte que je me pose moi-même la question suivante : qui est l’extraterrestre eux ou moi ?!… Ben ouais, parce que quand tu vois des gens convaincus de se poser avec autant de panache les bonnes questions et que toi tu es convaincu-e- que leurs questions n’ont de bons que de te faire perdre du temps, qui c’est alors qui est dans le bon ou pas bon?!…
Alors, pourquoi nous posons-nous les mauvaises questions ? Car s’en poser des questions n’est bien que lorsque ce sont les bonnes !
Poser les mauvaises questions est souvent une stratégie inconsciente de protection. Face à une situation complexe ou inconfortable, notre cerveau préfère tourner autour du pot plutôt que d’affronter le problème de front. Une sorte de mauvais bouclier pour prolonger le déni ou l’absence d’action ! C’est plus facile de se demander : «Pourquoi mon patron ne m’apprécie pas?» que d’aller lui demander directement du feedback. En posant des questions centrées sur le «pourquoi» et non sur le «comment», nous restons passifs, figés dans la rumination au lieu d’avancer.
Allons de ce pas pour davantage de clarté quant à ce que je vous raconte aujourd’hui, voir mes chers lecteurs, quelques situations typiques de mauvais questionnement.
Le passé obsessionnel : «Et si j’avais répondu autrement lors de cet entretien ?». Spoiler alert: Vous n’avez pas de machine à remonter le temps. Sorry !
La quête du coupable universel : «Qui est responsable de mon échec ?». Peut-être vous, mais chut… ça pique un peu.
La projection catastrophique : «Et si ça ne marche pas ?». Et si les poules avaient des dents? Ça fait un joli roman de science-fiction, mais ce n’est pas très productif.
Ca fait quoi, hein ce genre de situation, et bien ça fait des conséquences, une espèce de cercle vicieux…
En plus de gaspiller de précieuses heures de votre vie, non-remboursables, poser les mauvaises questions entraîne :
Stress : Plus vous ruminez, plus votre cerveau devient un espace bruyant et fatigant.
De la paralysie : À force de tout remettre en question, vous perdez confiance en votre capacité à agir.
Un sentiment d’impuissance : Quand les questions tournent en boucle, les solutions s’éloignent.
Si vous vous reconnaissez, ou reconnaissez quelqu’un de proche, ne vous alarmez pas, je ne vais quand même pas nous abandonner ici, sans des solutions pour embrasser le monde des bonnes questions, des questions productives…
-Solution 1 : Passez du «pourquoi» au «comment»
Mauvaise question : «Pourquoi je n’y arrive jamais ?» / Bonne question : «Comment pourrais-je faire autrement pour réussir cette fois-ci?»
-Solution 2 : Soyez précis et actionnable et entraînez-vous à vous poser des questions qui mènent à des actions concrètes.
Mauvaise question : «Pourquoi je suis toujours en retard ?» / Bonne question : «Quelles habitudes pourrais-je changer pour être à l’heure ?»
-Solution 3 : Transformez la critique intérieure en curiosité bienveillante
Mauvaise question : «Pourquoi suis-je si nul(le) dans ce domaine ?» / Bonne question : «Quelles compétences puis-je développer pour m’améliorer ?»
Nous sommes tous des champions du mauvais questionnement à nos heures perdues. Alors, la prochaine fois que vous sentez la spirale commencer, faites une pause, prenez un café, et demandez-vous : «Si je devais donner un conseil à un ami dans ma situation, quelle question lui poserais-je ?» Parfois, il suffit juste de changer de perspective pour voir des opportunités là où il n’y avait que des murs.
Et voilà, je vous ai livré un nouvel objectif pour 2025 : Au lieu de s’égarer dans des interrogations stériles et épuisantes, se mobiliser dans les questions libératrices, utiles et bienveillantes…pour mieux communiquer et mieux vivre en 2025…
Et souvenez-vous : tourner en rond, c’est excellent… mais uniquement pour les hamsters.