C’est un mot simple, presque banal, mais il porte en lui tout le poids d’un souvenir douleureux et de ma quête désespérée pour retrouver la paix, non seulement avec vous, mais surtout avec moi-même. Ce soir-là, alors que vous m’attendiez, vous, les miens, avec vos cœurs débordants d’amour, des fleurs délicates, des bougies vacillantes et des regards pleins d’espoir, j’ai fracassé l’harmonie que vous aviez soigneusement tissée. J’ai brisé le cristal de votre tendresse avec la brutalité de mes mots et la violence de mon humeur. Vous m’offriez la lumière, et j’ai répondu par l’obscurité. Je n’ai pas d’excuses. La colère en moi, inexplicable, irraisonnée, s’est abattue sur vous comme une tempête sur une mer calme. Vous ne méritiez rien de cela. Vous étiez là, fragiles, rayonnants, et moi, aveuglé par mes propres démons, j’ai soufflé sur vos flammes. Je vous ai blessés. Et maintenant que j’ai retrouvé la paix avec moi-même, mon désir est que cette paix rayonne sur vous. Je veux me faire pardonner : chaque sourire brisé et chaque regard éteint. Alors je demande pardon. Non pas comme une simple formalité, mais comme une absolue nécessité. Car, avec votre pardon, que je pourrais encore aller de l’avant. Sans votre pardon – et je sais que vous me l’avez accordé – je ne pourrais jamais croire que je suis encore digne de vous. Je veux que vous sachiez ceci : ce pardon, ce n’est pas seulement pour moi. C’est pour vous, pour nous. Car dans le pardon se trouve la réconciliation avec soi-même. Il est un acte de libération, un acte d’amour. Accordez-moi cette grâce. Effacez ces cicatrices que je vous ai infligées. Je sais que vous en êtes capables. J’implore le Tout Puissant que cette violence verbale, cette méchanceté inconsciente, n’auront plus jamais le dessus sur moi. J’en suis convaincu. Mais pour avancer, je vous demande pardon. Non pas parce que je le mérite, mais parce que vous méritez d’être débarrassés de ce poids. Pardon… Pardon pour cette nuit où j’ai éteint vos étoiles. Pardon pour avoir terni la lumière que vous portiez si fièrement. Pardon pour m’être oublié au point de vous oublier, vous, les miens, mon trésor le plus précieux. Je vous aime, et je ne cesserai jamais de chercher votre pardon. Car dans vos bras, dans vos sourires retrouvés, je crois que je pourrai enfin retrouver l’homme que je voulais être, pour moi et pour vous.