Le changement de gouvernance opéré à Air Sénégal est en train de porter ses fruits, selon le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et aériens. Yankhoba Diémé relève une nette amélioration dans le secteur des transports, surtout à Air Sénégal qui était au bord de la faillite.
Par Dialigué FAYE – Il était très fréquent d’entendre des voyageurs se plaindre de la qualité de service de la compagnie nationale Air Sénégal. Des retards étaient souvent notés sur ses vols.
Si l’on se fie aux propos du ministre des Infrastructures, des transports terrestres et aériens, cette situation n’est qu’un vieux souvenir.
Invoquant hier les progrès notés dans le secteur dont il a la charge, un an après l’élection de Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la tête du Sénégal, Yankhoba Diémé a noté une nette amélioration dans la gouvernance de la compagnie.
En effet, explique le ministre, «le taux de remplissage est au top, ainsi que la rentabilité. Les vols n’accusent plus de retard. Air Sénégal respecte maintenant ses rendez-vous et prend même une longueur d’avance. Ceux qui s’attaquaient à la compagnie font maintenant la promotion d’Air Sénégal gratuitement», a martelé M. Diémé. Et de préciser : «En 2023, nous avions une perte sèche de 80 milliards. En 2024, nous nous acheminions vers le même niveau de perte, jusqu’à ce qu’on change de gouvernance vers le mois d’août-octobre. Et c’est ce qui nous a permis de baisser cette perte à 57 milliards de francs, et les ¾ de cette perte minimisée se sont réalisés lors des cinq derniers mois. Cela, en supprimant toutes les lignes budgétivores, déficitaires, grâce à l’appui de l’Anacim.»
D’après le dernier bulletin des statistiques du trafic aérien de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie rendu public la semaine dernière, les résultats de l’activité de la compagnie nationale sont peu reluisant en 2024.
«Le nombre de passagers a régressé pour une deuxième année successive de 17% en 2024, après la baisse de 6% en 2023. Le volume de fret traité par la compagnie a reculé d’1, 25% en 2024, après une hausse enregistrée en 2023 de 5%. Quant au nombre de rotation des avions, il a diminué respectivement de 9% et 17% sur les deux dernières années suite à des difficultés de flottes. Ainsi, elle a enregistré sur les trois dernières années, des taux de croissance moyens négatifs de 13%, 11% et 2% respectivement en termes de mouvements d’aéronefs, de passagers et de fret», relèvent les services de l’Anacim.
Rappelant les Etats généraux des Transports qui se sont tenus, le ministre Diémé indique qu’il ne reste qu’à mettre en œuvre les recommandations. Sur la sécurité routière, il soutient qu’il «ne suffit pas de construire des routes». «Nous avons fait de belles routes, mais les accidents se multiplient. Il est crucial de respecter et de faire respecter le Code de la route, de mettre en place des mesures comme le permis à points pour améliorer la sécurité», a fait savoir Yankhoba Diémé en marge de la Journée mondiale de la météorologie dont le thème cette année est : «Combler ensemble les lacunes en matière d’alertes précoces.»
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