Travaux à Casablanca : Un chantier essentiel, mais critiqué…

Casablanca, en pleine transformation urbaine, est actuellement secouée par d’importants travaux sur l’une de ses principales artères, le boulevard Zerktouni. Ces travaux, bien qu’indispensables pour moderniser la ville, suscitent des frustrations parmi les habitants, non seulement à cause des perturbations qu’ils provoquent, mais également en raison du manque de communication et de dispositifs de sécurité […] The post Travaux à Casablanca : Un chantier essentiel, mais critiqué… appeared first on La Nouvelle Tribune.

Travaux à Casablanca : Un chantier essentiel, mais critiqué…
   lnt.ma
Casablanca, en pleine transformation urbaine, est actuellement secouée par d’importants travaux sur l’une de ses principales artères, le boulevard Zerktouni. Ces travaux, bien qu’indispensables pour moderniser la ville, suscitent des frustrations parmi les habitants, non seulement à cause des perturbations qu’ils provoquent, mais également en raison du manque de communication et de dispositifs de sécurité sur le terrain. Malgré cela, la présidente du Conseil de la ville, Nabila Rmili, reste ferme sur sa position, face aux critiques de la société civile. L’absence de communication et de dispositifs de sécurité Les travaux sur le boulevard Zerktouni, qui incluent la création de zones de stationnement, de pistes cyclables et de trottoirs élargis, visent à renforcer le confort des piétons et à fluidifier le trafic. Cependant, de nombreux Casablancais se sentent abandonnés en cours de route. Contrairement à ce qui est pratiqué dans d’autres grandes métropoles, où les chantiers sont souvent bien signalés et sécurisés, à Casablanca, les dispositifs de protection manquent. Piétons et automobilistes doivent souvent se débrouiller dans un environnement dangereux, où les fosses béantes et les trottoirs impraticables sont monnaie courante. En Europe, par exemple, les chantiers publics sont accompagnés de panneaux indiquant les dates et raisons des travaux, des déviations sécurisées sont mises en place, et des excuses sont formulées à l’avance pour les désagréments. À Casablanca, cette rigueur fait cruellement défaut. Pourtant, il ne s’agit pas de transposer exactement les normes d’autres pays, mais de faire preuve d’un effort minimal en matière de signalisation et de protection des citoyens.   Réaction de la présidente du Conseil de la ville Face aux plaintes croissantes des habitants, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, a choisi de s’exprimer sur son compte Facebook. Dans son message, elle a remercié les citoyens pour leur patience et leur compréhension, tout en annonçant que les travaux prendront fin dans un mois, au lieu des trois mois initialement prévus. Un geste qui démontre la volonté des autorités de mobiliser tous les moyens techniques et humains nécessaires pour accélérer la réhabilitation. Cependant, l’absence d’excuses a suscité des réactions mitigées. Ce refus de s’excuser contraste avec les pratiques dans de nombreuses autres grandes villes, où les autorités locales n’hésitent pas à reconnaître les inconvénients causés aux citoyens, comme il est courant à Londres ou Paris. Dans ces villes, présenter des excuses pour les désagréments causés par les travaux publics est non seulement une norme, mais aussi une marque de respect envers les habitants. Il n’y a rien de mal à reconnaître les perturbations, surtout quand elles sont inévitables. Les travaux sur le boulevard Zerktouni sont effectivement ambitieux. Outre l’élargissement de la chaussée, la modernisation prévoit également l’installation de nouveaux équipements de signalisation, le revêtement des trottoirs, l’aménagement paysager, et la mise en place d’un éclairage public performant. De plus, des infrastructures souterraines, telles que les réseaux de drainage et les câbles de télécommunications, sont en cours de modernisation. Le terre-plein central du boulevard a déjà été retiré pour permettre l’élargissement des voies de circulation, et la réhabilitation des trottoirs est en bonne voie. Ces améliorations, bien qu’indispensables pour le développement de la ville, n’atténuent pas les difficultés quotidiennes rencontrées par les usagers. Les automobilistes, par exemple, subissent d’importants embouteillages en raison du manque de déviations claires et de la signalisation insuffisante. Quant aux piétons, ils se retrouvent souvent contraints de marcher sur la chaussée, au mépris de leur sécurité. Si l’on ne peut attendre une transposition exacte des standards internationaux à Casablanca, un minimum d’effort en matière de sécurité et de communication est pourtant nécessaire. Les chantiers dans les grandes villes du monde sont souvent accompagnés de mesures claires pour informer et protéger les citoyens. Même si ces solutions ne sont pas entièrement applicables au contexte casablancais, l’idée est d’adapter ces principes pour garantir la sécurité et le confort des usagers. Casablanca pourrait s’inspirer de certaines pratiques observées dans d’autres métropoles pour mieux gérer les désagréments liés à ces chantiers. La réhabilitation du boulevard Zerktouni, bien qu’essentielle pour le développement de la ville, ne doit pas se faire au détriment du bien-être des habitants. Une meilleure communication et une attention plus accrue à la sécurité des usagers sont nécessaires pour faire de cette modernisation un succès accepté par tous.   Ayoub Bouazzaoui The post Travaux à Casablanca : Un chantier essentiel, mais critiqué… appeared first on La Nouvelle Tribune.