Un emblème du génie de l’architecture traditionnelle présaharienne du Sud marocain

Ksar d’Aït-Ben-Haddou Mohamed Nait Youssef Un emblème joyau architectural. Aux portes du désert, le Ksar d’Aït-Ben-Haddou, classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987, est l’une des merveilles de l’architecture traditionnelle présaharienne du Sud marocain. Très célèbre, ce chef d’œuvre fascinant édifié sur le flanc d’une falaise dans la vallée d’Ounila, continue de drainer des milliers... L’article Un emblème du génie de l’architecture traditionnelle présaharienne du Sud marocain est apparu en premier sur ALBAYANE.

Un emblème du génie de l’architecture traditionnelle présaharienne du Sud marocain
   press.ma
Ksar d’Aït-Ben-Haddou Mohamed Nait Youssef Un emblème joyau architectural. Aux portes du désert, le Ksar d’Aït-Ben-Haddou, classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987, est l’une des merveilles de l’architecture traditionnelle présaharienne du Sud marocain. Très célèbre, ce chef d’œuvre fascinant édifié sur le flanc d’une falaise dans la vallée d’Ounila, continue de drainer des milliers de touristes et de visiteurs venus des quatre coins du monde. Situé dans la province d’Ouarzazate, le site fondé avec des matériaux traditionnels, entre autres, bois, terre et brique crue est l’un des monuments les plus connus et emblématiques non seulement au Maroc, mais aussi dans le monde. Un patrimoine fascinant…  «C’est un extraordinaire ensemble de bâtiments offrant un panorama complet des techniques de construction en terre présahariennes. Les plus anciennes constructions ne paraissent pas antérieures au XVIIe siècle, bien que leur structure et leur technique se soient propagées dès une époque très reculée dans les vallées du sud marocain. Le site aurait été également un des nombreux comptoirs sur la route commerciale qui liait l’ancien Soudan à Marrakech par la vallée du Dra et le col de Tizi-n’Telouet.», peut-on lire dans le site de l’UNESCO. Aït Ben Haddou fascine par sa beauté, son architecture, ses kasbahs, ses murailles, ses maisons de terre, ses murs et ses remparts défensifs renforcés par des tours d’angle, mais aussi et surtout son emplacement qui rime d’ailleurs à merveille à son environnement naturel donnant à voir une œuvre d’art patrimoniale, historique et architecturale par excellence.  «Le Ksar d’Aït- Ben-Haddou est une parfaite synthèse de l’architecture en terre des régions présahariennes du Maroc. Comparé aux autres ksour de la région, le Ksar d’Aït-Ben-Haddou a préservé son authenticité architecturale au niveau, des formes et des matériaux. Le style architectural est bien préservé et les constructions en terre s’adaptent parfaitement aux conditions climatiques et s’harmonisent avec le milieu naturel et social.», précise la même source. Authenticité architecturale et valeur universelle importante Le Ksar d’Aït- Ben-Haddou a sauvegardé son originalité  et son cachet architectural de la région. Pour y accéder, on trouve trois portes d’entrée où le visiteur pourrait flâner dans les différents quartiers, découvrir  les anciennes demeures, des maisons, une mosquée, le mellah de la communauté juive, les deux cimetières des musulmans et des juifs, ainsi qu’une  petite école coranique, un grenier collectif au sommet de la falaise…, pour ne citer que ceux-là. Chaque porte,  chaque pièce et chaque monument demeurent une histoire, des histoires et des récits impressionnants.   «Sur le plan architectural, la structure de l’habitat se présente sous forme d’un groupement compact, fermé et suspendu. Les espaces publics du ksar se composent d’une mosquée, d’une place publique, des aires de battage des céréales à l’extérieur des remparts, d’une fortification et d’un grenier au sommet du village, d’un caravansérail, de deux cimetières (musulman et juif) et du sanctuaire du saint Sidi Ali ou Amer. Le Ksar d’Aït- Ben-Haddou est une parfaite synthèse de l’architecture en terre des régions présahariennes du Maroc.», précise l’UNESCO. Le ksar d’Aït Ben Haddou, dont les bâtiments remontent au XVIIe siècle et les demeures construites avec des matériaux traditionnels,  sur les pentes d’une falaise et  le donjon de la kasbah donnant sur les sommets de l’Atlas,  offre aux visiteurs un véritable voyage dans le temps et l’espace. Malgré les années et les temps qui se sont passés, la beauté et la magie de ce site historique n’ont pas pris une seule ride. Une halte pour les caravanes chamelières Historiquement, le Ksar d’Aït- Ben-Haddou a joué un rôle primordial dans les échanges commerciaux reliant les grandes cités  Marrakech, Fès ou Meknès aux  pays au-delà du Sahara tels que le Soudan, le Mali, le Niger, le Ghana. Sur la route marchande, la citadelle était une étape très importante des commerçants et des caravaniers qui transportaient des épices, de l’or, de l’argent et de différentes marchandises. En effet, les caravanes chamelières trouvent dans le village d’Aït- Ben-Haddou un havre de paix, où elles pouvaient en profiter d’une halte au milieu d’un long périple qui pourrait durer des mois. Aït Ben Haddou porté à l’écran Aït- Ben-Haddou est l’une des destinations les plus en vogue des cinéastes et producteurs du 7ème art mondial pour y tourner leurs œuvres cinématographiques. C’est un lieu qui est désormais un principal protagoniste de l’histoire du cinéma vu ses décors splendides, son emplacement, son architecture et son patrimoine époustouflants.  Porté à l’écran, on pourrait découvrir et reconnaitre la magie d’Aït Ben Haddou dans les chefs-d’œuvre  du cinéma, entre autres, Lawrence d’Arabie (1962), Sodome et Gomorrhe (1963), Jésus de Nazareth (1977), Le Diamant du Nil (1985), 007 : Tuer n’est pas jouer (1987), La dernière tentation du Christ (1988), La momie (1999), Gladiator (2000), Alexandre (2004), Kingdom of Heaven (2005), Babel (2006), Prince of Persia (2010), Game of Thrones (2011), Queen of the Desert (2015), «Gladiator II» de Ridley Scott (2024),  «The Odyssey» de Christopher Nolan (2025).   L’article Un emblème du génie de l’architecture traditionnelle présaharienne du Sud marocain est apparu en premier sur ALBAYANE.