Année après année, le volume des transferts financiers de la diaspora passe de record en record. Pour les onze premiers mois de 2024, la barre des 108 milliards DH est déjà dépassée et, au rythme actuel, la performance de 2023, 115 milliards DH, sera probablement améliorée.
Avec un tel niveau de transferts, les Marocains du monde se positionnent comme la deuxième source de devises pour le Maroc après l’export du secteur automobile en devançant le tourisme et les grands secteurs productifs comme les industries agroalimentaires ou encore les phosphates et dérivés.
Mais les transferts des MDM ne sont pas seulement les pourvoyeurs des devises qui permettent au Maroc de couvrir ses importations. Ces transferts sont synonymes de l’injection chaque année de plus de 100 milliards DH dans le circuit économique mais aussi et surtout sous forme de revenus directs pour leurs familles restées au pays.
A ce jour aucune étude ni analyse approfondie et scientifique n’a encore permis de retracer de manière précise les destinations finales d’un tel volume. Seules quelques analyses sommaires ont estimé qu’une bonne partie de ce volume de transfert était dirigée vers les investissements dans les biens immobiliers. A un moment où le Maroc cherche à booster l’investissement privé, aussi bien étranger que national, les Marocains du monde pourraient être un excellent levier. Mais encore faut-il qu’ils trouvent au Maroc des dispositifs à même de leur offrir l’accompagnement efficace et personnalisé…