Sous l’égide de l’Organisation régionale de la femme Rniste, région de Beni Mellal-Khénifra, et en présence de Bouchra Aguennouz, coordinatrice régionale de la femme Rniste, l’Organisation provinciale de la femme Rniste a organisé une conférence sous le thème «La famille marocaine et les nouveautés de la Moudawana de la famille», dimanche 23 février 2025, au siège du RNI, à Beni Mellal.
Dans une déclaration à ALM, la coordinatrice régionale a souligné : «aujourd’hui, nous avons choisi de consacrer cette conférence à l’examen des évolutions du Code de la famille, un sujet qui, comme nous le savons, a suscité une large controverse sur les réseaux sociaux en raison des nombreuses propositions relayées, parfois sans réelle maîtrise du sujet et dans une tentative, peut-être, de semer la confusion autour de cet important chantier. Il est essentiel de rappeler que le processus de révision du Code de la famille, lancé par Sa Majesté le Roi en 2023, a fait l’objet de larges consultations menées par l’instance chargée de cette réforme, en concertation avec les partis politiques et les différentes composantes de la société civile».
Et d’ajouter : «Le Rassemblement national des indépendants (RNI) a été l’un des premiers à soumettre des propositions, compilées dans un Livre blanc élaboré par une équipe pluridisciplinaire. Après ces consultations et la collecte des différentes propositions, l’instance en charge du projet a sollicité l’avis juridique du Conseil supérieur des oulémas, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, qui visent à préserver la famille marocaine et à garantir sa stabilité, tout en respectant les principes de justice et d’égalité. En tant que parti politique, nous avons la responsabilité de jouer pleinement notre rôle en informant et en sensibilisant nos militants ainsi que l’opinion publique de manière claire et sans ambiguïté sur le contenu de cette réforme. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des Hautes Orientations Royales qui s’assignent pour objectif d’assurer une communication transparente et constructive pour mener à bien ce projet sociétal fondamental visant à préserver la dignité et les droits de la famille marocaine».
Pour sa part, le coordinateur provincial du RNI dans la région Beni Mellal-Khénifra, Khalid Mansori, a noté que l’organisation de cette conférence est une valeur ajoutée pour la coordination régionale et le RNI dans la mesure où les rencontres provinciales et régionales enrichiront davantage les débats sur la Moudawana conformément aux Hautes Instructions Royales et à la stratégie du gouvernement qui place le citoyen au centre de ses priorités. «Personne ne nie que l’Etat social est une initiative louable et l’un des piliers des réformes soutenues par le parti du Rassemblement national des indépendants. Ce dernier croit toujours au capital humain pour relever les défis du présent et de l’avenir», a-t-il ajouté.
Lors de son intervention qui a porté sur le côté psychologique des deux conjoints et la réhabilitation du couple avant le mariage, Saida Malkaoui, vacataire à l’Université Sultan Moulay Slimane, a fait savoir qu’il est indispensable de dispenser des formations aux futurs mariés qui sont tenus de se connaître avant le mariage. «Nombreux sont ceux et celles qui donnent une grande importance à l’âge, à la situation matérielle de l’homme… avant le mariage en oubliant que le côté psychologique est l’un des piliers de l’existence de cette union sacrée dont l’amour seul ne garantit jamais la réussite…», a-t-elle fait savoir.
Et après que Oumaima Mir, avocate au barreau de Beni Mellal, a mis en exergue les nouveautés de la réforme du Code de la famille, Mohcine Idali, professeur universitaire et directeur du pôle du Doctorat à l’Université Sultan Moulay Slimane à Beni Mellal, a passé en revue trois axes relatifs au Code de la famille, à savoir la dimension sociétale, internationale, politique et virtuelle. «L’on remarque que le RNI organise un grand nombre de rencontres où l’écoute de l’autre et le débat entre un grand nombre de militants sont devenus monnaie courante. C’est la réceptivité au changement et la croyance en un avenir meilleur. Ainsi, notre société connue pour son hospitalité, son patrimoine culturel et son authenticité est sujette à des changements radicaux et à une montée en puissance de la numérisation et de la modernité en général.
Aujourd’hui, le Maroc vit une période de transition qui prélude à un avenir florissant. La nouvelle réforme du Code de la famille conformément à la volonté Royale et à la stratégie du gouvernement est une protection et une pérennisation des droits des deux conjoints. Ainsi, la prolifération des instances parallèles du RNI prélude à une vie meilleure où la culture du dialogue et de la citoyenneté est de mise. En outre, la réalisation de la justice familiale est la condition sine qua non de la concrétisation de la justice sociale. Ainsi, le gouvernement présidé par M. Aziz Akhannouch a eu l’audace de réaliser cette réforme juridico-sociétale grâce à laquelle les droits de la famille seront protégés et les amendements seront au niveau des aspirations de tous les citoyens marocains…», a-t-il conclu.
Notons que le débat entre les participants a porté, entre autres, sur l’Etat social, les initiatives du gouvernement en matière de la protection sociale, le projet de réforme de la Moudawana : contraintes et perspectives, les instances parallèles du RNI, les droits de la femme, le mariage des mineures…