Water Future Forum 2024: Modèle économique vs stress hydrique

Le Maroc est confronté à une crise hydrique d’une ampleur sans précédent. Avec une disponibilité en eau tombée à seulement 500 m³ par habitant, bien en deçà du seuil recommandé par l’OMS, le Royaume est en quête de solutions durables. C’est dans ce contexte critique que s’est tenue, le 11 décembre 2024 à Rabat, la […]

Water Future Forum 2024: Modèle économique vs stress hydrique
   agri-mag.com
Le Maroc est confronté à une crise hydrique d’une ampleur sans précédent. Avec une disponibilité en eau tombée à seulement 500 m³ par habitant, bien en deçà du seuil recommandé par l’OMS, le Royaume est en quête de solutions durables. C’est dans ce contexte critique que s’est tenue, le 11 décembre 2024 à Rabat, la deuxième édition du Water Future Forum, sous le thème ‘Modèle économique vs stress hydrique’. Cet événement, organisé par Économie Entreprises Live, a réuni des décideurs publics, des experts en gestion des ressources hydriques, des investisseurs, des entreprises privées, ainsi que des représentants d’organisations internationales. Objectif : examiner les défis urgents liés à la gestion de l’eau, tout en explorant des solutions novatrices pour répondre à une crise mondiale aux implications profondes. La planète traverse une crise hydrique sans précédent, touchant plus de 2,3 milliards de personnes à travers le monde, selon les Nations Unies. Si rien n’est fait, près de la moitié de la population mondiale pourrait vivre dans des zones souffrant d’un grave manque d’eau d’ici à 2050. Le Maroc, pays en développement, n’échappe pas à cette problématique mondiale qui menace non seulement l’agriculture, mais aussi l’ensemble de son modèle économique. Avec une disponibilité en eau passée de 2 600 m³ par habitant en 1960 à seulement 500 m³ en 2024, le Royaume figure parmi les nations les plus exposées au stress hydrique sévère. Ce seuil est largement inférieur aux 1 700 m³ par habitant préconisés par l’OMS pour une situation dite acceptable. Plusieurs facteurs aggravent ce déficit : le réchauffement climatique, une pression démographique croissante, et une agriculture particulièrement gourmande en eau. Depuis son indépendance, le Maroc a mis en œuvre une politique ambitieuse de gestion des ressources hydriques. Plus de 140 barrages ont été construits, permettant d’irriguer 1,5 million d’hectares de terres agricoles. Cependant, cette stratégie, fortement dépendante des précipitations, montre aujourd’hui ses limites face à la multiplication des épisodes de sécheresse. La situation exige une adaptation urgente et de nouvelles solutions. Pour répondre à ces défis, le Maroc a lancé des projets d’envergure visant à diversifier ses approvisionnements en eau. Parmi eux, le projet d’autoroute de l’eau, qui prévoit un réseau national de transfert hydraulique, et le développement de stations de dessalement tout le long des 3 500 km de côtes marocaines. Avec un objectif ambitieux de 50 centrales de dessalement d’ici 2050, cette technologie constitue désormais un pilier des stratégies gouvernementales pour garantir une sécurité hydrique durable. Quel modèle pour demain ? Si des solutions comme le dessalement et l’économie circulaire sont explorées, leur mise en œuvre pose encore des défis en termes de coûts, de besoins énergétiques et d’impacts environnementaux. Cette situation soulève une question importante : quel modèle économique adopter face à la raréfaction des ressources naturelles ? Le Maroc doit-il continuer à privilégier une logique de croissance économique rapide, au risque d’épuiser davantage ses ressources, ou opter pour une sobriété réfléchie, permettant de régénérer et de préserver ses ressources hydriques sur le long terme ?… C’est précisément pour tenter de répondre à ces questions que le Water Future Forum 2024 a été organisé.  Une stratégie nationale pour la sécurité hydrique Lors de son intervention, M. Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a souligné que la rareté des ressources hydriques constitue une menace directe pour la sécurité hydrique et alimentaire du Maroc. « La situation actuelle, exacerbée par les effets du changement climatique, requiert une gestion intégrée et cohérente des ressources pour garantir un développement durable », a-t-il affirmé. Selon lui, cette approche nécessite une coordination renforcée entre les différents secteurs économiques ainsi qu’une mobilisation des moyens financiers et technologiques. Le ministre a ensuite détaillé les principaux axes de la stratégie nationale visant à répondre à cette crise. Élaborée conformément aux orientations royales, cette feuille de route a pour ambition d’assurer un accès universel à l’eau potable d’ici 2030 et de couvrir 80 % des besoins en irrigation. Cette vision repose sur quatre axes stratégiques. Le premier axe met l’accent sur l’exploitation des ressources hydriques traditionnelles. Il s’agit notamment d’accélérer la construction de nouveaux barrages et d’interconnecter les bassins hydrauliques pour une gestion optimisée des flux d’eau. En parallèle, des efforts sont engagés pour améliorer la collecte des eaux pluviales et préserver les nappes phréatiques grâce à des pratiques de gestion durable. Espace réseautage Stand CMGP.CAS Stand Calimaroc Le deuxième pilier concerne le développement des ressources alternatives. Cela inclut des projets ambitieux de dessalement d’eau de mer, avec pour objectif de produire 1,7 milliard de m³ d’eau par an d’ici 2030. Ce volet intègre également la mise en place de stations de traitement des eaux usées, destinées à l’irrigation et à la recharge des nappes phréatiques. Le troisième axe porte sur une gestion plus rationnelle de la demande. Il prévoit des initiatives pour améliorer l’efficacité des infrastructures hydrauliques, optimiser les réseaux de distribution d’eau potable et d’irrigation, et instaurer des contrats pour une gestion durable des nappes phréatiques. Enfin, le quatrième pilier s’attache à mobiliser les citoyens à travers des campagnes de sensibilisation visant une utilisation raisonnée de l’eau. Le ministère met également en avant des initiatives numériques, telles que la plateforme interactive « Maadialna », conçue pour encourager une gestion collective et responsable de cette ressource essentielle. Des panels de haut niveau Le programme a été structuré en plusieurs sessions plénières, offrant aux participants une vue d’ensemble des problématiques liées à la gestion des ressources hydriques, ainsi que des propositions de solutions adaptées au contexte marocain. Parmi les sujets abordés figuraient le dessalement comme réponse à la diminution des ressources hydriques, la gouvernance des ressources face aux crises climatiques et le financement des infrastructures. À travers des panels interactifs, les experts ont mis en lumière les défis majeurs à relever ainsi que les opportunités pour une gestion plus durable et équitable des ressources en eau. Le Water Future Forum 2024 a ainsi mis en lumière l’urgence d’une action concertée entre acteurs publics et privés pour relever le défi hydrique. Les solutions proposées, allant du dessalement aux technologies émergentes, doivent être accompagnées d’un cadre de gouvernance inclusif et d’une sensibilisation accrue des citoyens. Ces recommandations serviront de base pour élaborer des politiques durables en réponse à une crise qui concerne l’avenir même du développement économique et social du Royaume.” Water Retainer : une économie de 25 à 50% des apports d’irrigation ! Dans le cadre des solutions innovantes pour répondre aux défis de la raréfaction des ressources hydriques, la société Cali Maroc s’illustre par l’introduction d’un produit hongrois révolutionnaire nommé #WaterRetainer. Water Retainer permet de minimiser les pertes d’eau par infiltration, évaporation et transpiration des plantes, avec une économie pouvant atteindre 25 à 50% des apports d’irrigation, selon les cultures et les doses appliquées. Cette solution, composée à 56% de matière organique d’origine végétale, est compatible avec les pratiques d’une agriculture durable et économiquement viable. Des essais réalisés par l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) ont montré des résultats impressionnants sur différentes cultures au Maroc, notamment : Olivier : Une économie d’eau de 25% et une augmentation de rendement de 32% dans la région de Marrakech. Agrumes : Jusqu’à 30% d’économie d’eau, sans impact sur la floraison ou la nouaison, dans les zones de Tadla et Agadir. Palmier dattier : Une économie de 25% et une amélioration de la photosynthèse de 6%. Maïs ensilage : Une augmentation de la biomasse fraîche de 23,6% avec une réduction de 25% des besoins en eau dans la région du Gharb. Carottes et framboisier : Une économie d’eau de 25% sans aucune diminution de rendement. WaterFutureForum2024 #GestionDeLEau #CriseHydrique #StressHydrique #InnovationHydrique #DéveloppementDurable #Dessalement #EauEtAgriculture #SécuritéHydrique #Maroc #ÉconomieCirculaire #ChangementClimatique #RessourcesHydriques #TechnologiesDurables #AgricultureResponsable #SensibilisationCitoyenne #SolutionsHydriques #DéfisClimatiques #ÉconomieDÉnergie #InfrastructuresDurables #Calimaroc #CMGP.CAS