Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi la communauté internationale à “réagir” après le tir sur l’Ukraine par la Russie d’un nouveau missile balistique hypersonique, qui fait augmenter “l’ampleur et la brutalité” de la guerre entre les deux pays.
“Le monde doit réagir. Pour l’instant, il n’y a pas de réaction forte”, a déploré M. Zelensky dans un message sur les réseaux sociaux. “Il faut réagir. Nous devons mettre la pression. Il faut pousser la Russie à une véritable paix, qui n’est possible que par la force”. Selon M. Zelensky, ce tir de missile balistique de moyenne portée sur l’Ukraine est la “preuve que la Russie ne veut absolument pas la paix”. “Il s’agit d’une augmentation évidente et sérieuse de l’ampleur et de la brutalité de cette guerre”, a poursuivi M. Zelensky.
Le président russe Vladimir Poutine avait confirmé peu auparavant ce tir d’un missile “Orechnik”, une nouvelle arme qu’il a vanté comme étant imparable. Ce missile n’était pas équipé d’une charge nucléaire. Selon lui, la frappe a visé les usines du groupe Pivdenmach, qui fabrique notamment des composants pour missiles, dans la ville de Dnipro, dans le centre de l’Ukraine. M. Poutine a présenté ce tir comme une réponse à deux bombardements récents menés par l’Ukraine du territoire russe à l’aide de missiles occidentaux ATACMS et Storm Shadow. M. Zelensky a lui assuré jeudi que l’Ukraine avait “pleinement le droit” d’utiliser ces armes fournies par les Occidentaux contre la Russie, qui a envahi son pays en février 2022.
De leur côté, Paris et Londres ont fait savoir qu’ils ne ne laisseront pas le président russe Vladimir Poutine “réécrire les principes des relations internationales” et l’empêcheront de “parvenir à ses fins” en Ukraine, promettent les chefs de la diplomatie française et britannique dans une tribune conjointe. “La France et le Royaume-Uni ne le laisseront pas parvenir à ses fins. Avec nos alliés, nous déploierons tous les efforts nécessaires afin de mettre l’Ukraine dans la meilleure position possible pour obtenir une paix juste et durable”, réaffirment Jean-Noël Barrot et David Lammy dans ce texte publié jeudi soir sur le site internet du quotidien français Le Figaro.
Le président russe tente de “réécrire les principes des relations internationales par le retour à la loi du plus fort et l’anéantissement de l’architecture de sécurité qui a assuré la paix pendant des générations”, dénoncent-ils. Or, “la guerre en Ukraine dépassant les frontières de l’Europe, le monde entier est frappé par cette tentative de poutinisation”, estiment les deux ministres, qui promettent de lutter “sans relâche contre cette campagne”. “Aucune paix juste et durable ne peut être obtenue par la violence ou par la force”, rappellent-ils, évoquant notamment le conflit israélo-palestinien et les opérations militaires israéliennes au Liban. Face à cette “fragmentation du monde”, les deux alliés disent proposer une “alternative cohérente”, “fondée sur le progrès technologique, le droit international et l’action multilatérale”.