Au fur et à mesure que les dispositifs à caractère social monteront en charge, les pouvoirs publics devront s’assurer de la performance des systèmes d’information et diverses plateformes à travers lesquels sont effectuées la collecte, la gestion et l’exploitation de la data.
L’implémentation accélérée de la protection sociale généralisée, de l’AMO-Tadamon, des aides sociales directes et autres programmes risquerait de se heurter à des écueils d’ordre technologique et technique. Et c’est d’ailleurs une des raisons qui ont poussé récemment les pouvoirs publics à se rabattre sur des solutions logistiques classiques comme les unités mobiles qui devront, dès novembre prochain, sillonner le pays et pour toucher surtout les régions les plus reculées pour collecter les données des ménages afin d’alimenter le registre de la population et celui social qui sont des passages obligés pour le pilotage des programmes sociaux.
Ce dispositif permet, certes, dans l’immédiat de remédier à un problème de manque de couverture de certaines zones par les réseaux télécoms et les connexions internet. Mais ce ne sera que du back-up provisoire car dans les années qui viennent, le paramètre digital sera déterminant dans l’implémentation réussie des politiques publiques ou simplement la prestation, de la part de l’État, des services de base comme la santé, l’éducation, les services financiers et autres. Plus que jamais, la stratégie «Maroc Digital 2030» avec sa composante 5G devra être activée à grande vitesse pour inclure les zones blanches dans la dynamique de développement.