Cette rencontre a été présidée par André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et Lahcen Essaadi, secrétaire d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire.
Porteurs de flambeaux : Les artisans sont de véritables gardiens du patrimoine artisanal. Leur savoir-faire ancestral rayonne un peu partout dans le monde faisant connaître les traditions millénaires du Royaume. Sauvegarder ces métiers permettrait de protéger le patrimoine artisanal du Maroc. C’est dans ce sens que le secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, en collaboration avec l’Unesco, a organisé à Rabat une cérémonie intitulée «Porteurs de flambeaux» dans le cadre de la deuxième édition du programme «Trésors des arts traditionnels marocains».
Le Maroc regorge d’un savoir-faire artisanal riche. Pour le célébrer et rendre hommage aux artisans participant au programme «Trésors des arts traditionnels marocains», le secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, en collaboration avec l’Unesco, a organisé, mardi 24 décembre, à Rabat une cérémonie intitulée «Porteurs de flambeaux».
Cette rencontre a été présidée par André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et Lahcen Essaadi, secrétaire d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, en présence de Fatim-Zahra Ammor, ministre du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, ainsi que de Éric Falt, représentant de l’Unesco pour le Maghreb. Y ont également pris part, plusieurs ambassadeurs et représentants du corps diplomatique accrédité au Maroc, des représentants des deux Chambres du Parlement, des directrices et directeurs d’établissements publics, des représentants des départements ministériels ainsi que des présidents des Chambres d’artisanat marocaines.
Richesse, diversité et créativité
S’exprimant à cette occasion, André Azoulay a souligné: «Ce soir, le Maroc incarne l’exceptionnelle richesse, diversité et créativité de ses savoir-faire». Il a aussi relevé que cet événement était «placé sous le signe de l’excellence et de la résilience, témoignant avec éclat de la détermination du secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire à garantir la transmission aux générations montantes du précieux héritage multiséculaire de nos métiers artisanaux, souvent fragilisés et parfois menacés de disparition».
Selon M. Azoulay, cette démarche dépasse le simple instinct de préservation pour s’inscrire dans une dynamique ambitieuse et durable. «Elle est le fruit d’un partenariat exceptionnel avec l’Unesco pour la sauvegarde et la promotion des métiers d’arts traditionnels, au cœur de notre patrimoine immatériel», a-t-il indiqué. Il a conclu en réitérant ses remerciements au secrétaire d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire pour avoir «permis au Maroc de briller parmi les meilleurs. Ce soir à Rabat, nous célébrons une distinction rare : seuls deux pays au monde ont été éligibles à ce prestigieux programme de l’Unesco, le Maroc et l’Inde».
Sauvegarder les métiers de l’artisanat
Pour sa part, Lahcen Essaadi a précisé que l’artisanat est le miroir de l’identité culturelle et de la mémoire collective nationale, ainsi que le reflet du génie des artisans, détenteurs de compétences ancestrales et d’un patrimoine artistique et civilisationnel précieux. «Au sein du secrétariat d’État, nous nous engageons à préserver cet héritage à travers une participation active à ce programme dédié à la sauvegarde du patrimoine, tout en donnant une nouvelle impulsion à l’artisanat dans toutes les régions du Royaume».
Il a également ajouté que «le secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire porte la responsabilité de protéger cet héritage et s’engage à déployer tous les efforts nécessaires pour faire avancer ces métiers, notamment ceux exposés à un risque de disparition». En 2023, le ministère du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire s’est allié à l’Unesco pour lancer «Trésors des arts traditionnels marocains». Ce programme ambitieux vise à soutenir 32 métiers d’artisanat, à horizon 2026. «Ce processus repose sur la transmission de maîtres artisans détenteurs de savoir-faire uniques à des jeunes apprentis afin de préserver les métiers menacés de disparition», rapporte le secrétariat d’Etat chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. Initiée en 2023, la première édition du programme a rencontré un franc succès, selon la même source.
Ainsi, Six maîtres artisans représentant six métiers distincts ont été désignés comme les «Trésors des arts traditionnels marocains». Il s’agit de Abdelkader El Ouryaghli pour le brocart, Mohammed El Mesal pour le zellige de Tétouan, Hicham Sekkat pour les selles brodées, Bouchta Eddiouani pour la fabrication des instruments de musique (luth), Latifa Mentbeh pour la blouza oujdiya, Zahra Benmira pour la broderie de Salé, JilaMazzi pour le tissage de tentes. «Ces maitres artisans ont formé 57 jeunes apprentis durant un cycle intensif de neuf mois», rappelle le même département.
C’est le titre de la boite
1.000 jeunes apprentis formés
Maîtres artisans
La deuxième édition a permis la formation de plus de 100 jeunes apprentis dans 10 métiers emblématiques de l’artisanat, sous la conduite de dix maîtres artisans, à savoir Hafida Boutaadal pour le caftan rbati, Jalila Amirou pour la vannerie du sud, Oussama Moukmir pour le pisé, Ahmed Bahssain pour le tataoui, Abdeljalil Bassis pour le daggsouiri, Khalid Maoussou pour le feutrage de laine, Mohamed Dekkaki pour le cuir ziouani, Abdelhak Bellamlih pour la céramique de Meknès, Mohamed El Fatni pour les poufs en cuir brodé, et Hassan Hattouch pour la fabrication des soufflets.
Le secrétariat d’Etat chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire rappelle par ailleurs: «En plus de sa dimension culturelle, l’artisanat contribue de manière significative au tissu économique marocain, représentant environ 7% du PIB national et employant directement plus 2,5 millions de personnes, soit 22% de la population active. Ce programme contribuera ainsi à cette dynamique, permettant aux jeunes apprentis d’intégrer le monde du travail grâce à l’expertise acquise».