4x4 : Mercedes Classe G 2024, fidèle à ses valeurs

Il y a 45 ans, le Mercedes Classe G était lancé sur le marché. Aujourd’hui, ses ventes battent des records malgré plusieurs décennies de dérive, et les raisons de son succès n’ont pas grand-chose à voir avec ses qualités objectives. Le Land Rover Defender : remplacé il y a quatre ans par un modèle inédit au châssis ultra-moderne. Le Jeep Wrangler : a fait l’objet de plusieurs changements de générations depuis 1987. Le Suzuki Jimny : a quant à lui fait peau neuve à deux reprises depuis le Samurai des années 80 et 90.   Si tous les 4x4 authentiques à châssis séparé du marché ont évolué ou disparu, le Mercedes Classe G continue de conserver son châssis d’origine. Bien entendu, lui aussi a connu des remises à niveau assez profondes. Le « Geländewagen » originel a connu tout d’abord d’importantes modifications mécaniques lors de son passage au nom « Classe G » en 1993. Pareillement ensuite en 2018. Reste que la cellule est restée tout ce temps quasiment ide

4x4 : Mercedes Classe G 2024, fidèle à ses valeurs
   lopinion.ma
Il y a 45 ans, le Mercedes Classe G était lancé sur le marché. Aujourd’hui, ses ventes battent des records malgré plusieurs décennies de dérive, et les raisons de son succès n’ont pas grand-chose à voir avec ses qualités objectives. Le Land Rover Defender : remplacé il y a quatre ans par un modèle inédit au châssis ultra-moderne. Le Jeep Wrangler : a fait l’objet de plusieurs changements de générations depuis 1987. Le Suzuki Jimny : a quant à lui fait peau neuve à deux reprises depuis le Samurai des années 80 et 90.   Si tous les 4x4 authentiques à châssis séparé du marché ont évolué ou disparu, le Mercedes Classe G continue de conserver son châssis d’origine. Bien entendu, lui aussi a connu des remises à niveau assez profondes. Le « Geländewagen » originel a connu tout d’abord d’importantes modifications mécaniques lors de son passage au nom « Classe G » en 1993. Pareillement ensuite en 2018. Reste que la cellule est restée tout ce temps quasiment identique à celle du modèle d’origine. Trois motorisations disponibles dont une 100% électrique   Néanmoins, le Classe G poursuit son évolution sans révolution et voit une version entièrement électrique enrichir sa gamme, alors que ses motorisations essence reçoivent une hybridation légère. On pourrait penser alors qu’avec ses 3 tonnes pour la version électrique (3 085 kg précisément), le véhicule perdrait ses attributs de 4x4 pur, loin s’en faut. Le G 580 avec technologie EQ, bien qu’il soit le premier Classe G 100% électrique de l’Histoire, répond parfaitement aux exigences de la conduite tout terrain. Ses 587 ch et 1164 Nm de couple, et son électronique ultra poussée qui gère la répartition de la puissance entre les quatre moteurs (deux par essieu), donnent le même effet que des blocages de différentiels mécaniques. Rien à craindre non plus pour l’immense batterie (116 kWh utile, 470 km d’autonomie en WLTP), protégée par une épaisse plaque de carbone-composite d’une rigidité à toute épreuve.   Le G500 et l’AMG 63 ne sont pas en reste, eux aussi sont capables d’encaisser des turbulences qu’on ne penserait pas pouvoir infliger à une voiture dont le prix peut atteindre plus de 200.000 €. Un G63 AMG qui profite d’une suspension très sophistiquée   Le Classe G63 AMG s’articule autour de la version G63 et garde son V8 bi-turbo 4.0l de 585 ch pour 850 Nm (moteur généralement utilisé pour les sportives de la marque à l’étoile). Désormais doté d’une micro-hybridation, qui prétend améliorer la réponse à bas régime et qui devrait avoir un impact positif sur la consommation de carburant, le G63 ne voit pas pour autant sa puissance améliorée. Il peut tout de même avaler le 0 à 100 km/h en 4,2 secondes, soit 1,1 seconde plus vite que le G 500. Pesant 2.640 kg, l’AMG impressionne sur route et il est tout aussi démonstratif sur un parcours tout-terrain roulant. Il possède l’exclusivité (en option) de l’Active Ride Control, remplaçant les barres antiroulis classiques par un système de gestion interconnectée hydrauliquement de la suspension aux quatre roues. Selon Mercedes, cela améliore la tenue de caisse de l’auto sur la route et son confort d’amortissement, mais également son efficacité tout-terrain. Cette option permet d’avoir deux déclinaisons : d’un côté le G63 Pack « AMG Performance », plus optimal pour l’efficacité routière, et de l‘autre le « Offroad Pro » disposant d’amortisseurs renforcés et conçu pour offrir les meilleures aptitudes en tout-terrain. L’esprit Classe G résidera plus dans le « Offroad », même si l’on peut imaginer que 90% des clients européens n’exploiteront que très peu ses capacités de franchissement. Un intérieur luxueux digne d’une limousine Mercedes   Le G 500, doté d’un six cylindres en ligne turbo de 3,0 litres, développe 449 ch et 560 Nm de couple, pour une masse de 2.485 kg. Il s’impose comme le G du voyage, plus confortable que ses frères, car plus souple que l’AMG mais moins trépidant que le 580 EQ. Une version Diesel (G450d), toujours dotée d’une électrification légère et non commercialisée en France, produit 367 ch et 750 Nm de couple. Niveau intérieur, l’ambiance est aussi opulente que dans une limousine de la marque. La version « de base » G 500 devrait atteindre le prix au bas mot de 168.000 €, mais ne devrait pas empêcher Mercedes d’écouler tous les exemplaires possibles. La voiture séduit les riches du monde entier, et, aisément séduits par son caractère anachronique, on comprend vite pourquoi.