Lors de la rencontre du ministre Fouzi Lekjaa et de son équipe de directeurs avec le patronat, un des focus les plus intéressants a été celui de la fiscalité locale surtout que cette dernière a connu depuis juin 2024 un virage important en termes de gestion et gouvernance puisque c’est désormais la Trésorerie Générale du Royaume qui a la charge exclusive de recouvrer les taxes locales sur l’ensemble du territoire national.
Et les premiers chiffres fournis à ce sujet, séance tenante, par le trésorier général du Royaume, Noureddine Bensouda, appellent à la méditation. A fin 2024, les recettes au titre de la taxe d’habitation, de la taxe sur les services communaux et de la taxe sur les terrains non bâtis, ont atteint près de 8,9 milliards DH, soit un supplément de 2,4 milliards DH, une évolution de +36% par rapport à leur niveau un an auparavant avant que les services de la TGR ne s’en occupent sérieusement.
Ce surplus de recettes fiscales est évidemment parti directement dans les caisses des communes qui en ont grandement besoin surtout celles qui, dans la perspective des grandes échéances mondiales qui attendent le Maroc, doivent investir massivement dans leurs infrastructures. En confiant le recouvrement des taxes à la TGR dont c’est le métier, les communes ont fait d’une pierre deux coups: elles ont gagné de précieuses recettes en plus et libéré des ressources pour mieux se concentrer sur leur vrai champ d’action, à savoir le terrain.
C’est là un cas qui pourrait, et devrait, faire école en matière d’utilisation optimale et rentable des moyens et ressources du public. Il démontre les gains que peuvent générer les bonnes synergies entre les différents acteurs.