Afin de créer de nouvelles opportunités d’emploi : Le CRI de Drâa-Tafilatet veut booster l’économie sociale et solidaire

Au niveau du Maroc l’ESS s’appuie sur un socle traditionnel ancien, basé sur les valeurs de solidarité, d’entraide et de mutualisme Levier incontournable : Le CRI de la région de Drâa-Tafilalet examine les pistes de création d’opportunités dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. Il vient de lancer une étude dans ce sens. Les détails. […]

Afin de créer de nouvelles opportunités d’emploi : Le CRI de Drâa-Tafilatet veut booster l’économie sociale et solidaire
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Au niveau du Maroc l’ESS s’appuie sur un socle traditionnel ancien, basé sur les valeurs de solidarité, d’entraide et de mutualisme Levier incontournable : Le CRI de la région de Drâa-Tafilalet examine les pistes de création d’opportunités dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. Il vient de lancer une étude dans ce sens. Les détails. Créer plus d’opportunités de développement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire dans la région Drâa-Tafilalet à travers le levier de l’investissement créateur de la valeur ajoutée et de l’emploi. C’est l’un des objectifs d’une étude récemment lancée par le Centre régional d’investissement de la région. Ce projet vise à contribuer à mieux connaître et caractériser l’économie sociale et solidaire dans la Région Drâa-Tafilalet. Cette région compte environ 1,7 million d’habitants et se caractérise par une forte diversité géographique, culturelle et économique. «Le territoire régional fait face aux nombreux défis liés au développement humain, à la lutte contre la pauvreté, à la préservation de l’environnement et au maintien de son capital humain par la création de la richesse et des emplois décents. Dans ce contexte, l’ESS constitue, sans nul doute, un levier incontournable pour renforcer le tissu socio-économique régional, valoriser les ressources endogènes, favoriser la participation citoyenne, l’inclusion socio-économique de la population, notamment les jeunes et les femmes, à travers la création des emplois viables», relève le CRI de la région. Et de souligner : «Toutefois, son impact dans la région reste encore peu connu, tant au niveau institutionnel, sociétal qu’économique. Etudier ainsi cette économie à l’échelle régionale s’impose ». Dans cette perspective, cette étude permettrait de caractériser l’existant, d’analyser et de valoriser les expériences et les bonnes pratiques, d’identifier les enjeux et les leviers clés de développement de ce secteur et de présenter les opportunités d’investissement durable avec l’identification des pistes d’appui technique et de financement. «L’Economie sociale et solidaire (ESS) ne cesse de gagner de l’intérêt à l’échelle aussi bien internationale que nationale vu sa capacité à concilier le succès économique et les principes d’équité et de justice sociale, tout en mettant l’humain au centre des rapports économiques», indique le CRI de la région. Et d’ajouter : «Il s’agit d’une économie qui a le potentiel et les moyens de mobiliser des richesses aussi bien matérielles qu’immatérielles dans une synergie solidaire, capable de faire face aux exigences d’un développement inclusif et intégré (local, régional et national). Le modèle sur lequel repose cette économie permet également de garantir un bon équilibre entre l’investissement productif et l’élargissement de la valeur sociale et le capital collectif». Selon la même source, cette économie, constituée généralement des coopératives, des associations, des mutuelles, des fondations et, plus récemment, les entreprises sociales et toute organisation qui stimule l’innovation sociale et associe l’efficacité économique et l’utilité sociale, est en plein essor au niveau international. «Elle contribue à la création de la richesse, à la lutte contre la pauvreté, à la création des emplois, à la cohésion sociale et au développement durable des territoires. Elle fait ainsi l’objet d’une reconnaissance croissante de la part des institutions internationales, telles que l’ONU, l’OCDE, l’UE ou l’OIT, qui lui accordent un rôle stratégique dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Sa part actuelle dans le PIB mondial est estimée à 10 % et elle emploie plus de 200 millions de personnes», relève le CRI de Drâa-Tafilalet notant qu’au niveau du Maroc l’ESS s’appuie sur un socle traditionnel ancien, basé sur les valeurs de solidarité, d’entraide et de mutualisme, qui se manifestent à travers des formes diverses comme Twiza et la Jemaa. «Elle connaît, aujourd’hui, des évolutions récentes, liées aux transformations économiques, sociales et politiques du pays, favorisant l’émergence de nouvelles initiatives, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement, de la culture, du tourisme, de l’habitat, de l’agriculture, etc.», souligne la même source rappelant par ailleurs que le Maroc a adopté une stratégie nationale pour le développement de l’ESS en 2020. L’objectif de cette stratégie étant de faire de l’ESS un des importants leviers du développement économique et social du Maroc. En termes de chiffres, cette stratégie vise l’horizon 2030 d’atteindre une contribution de 7,4% de l’ESS au PIB national et d’arriver à une quote-part de 8,9% de postes d’emploi créés par l’ESS. Cette stratégie vise aussi à ce que 6,4% de la population active occupée soit dans l’ESS et d’atteindre 410.000 organisations œuvrant dans ce secteur.