Après la sortie sans gloire de Choguel K Maiga du gouvernement : La traversée du désert va-t-elle commencer pour l’ex PM

Le désormais ancien premier ministre Choguel K Maiga va sans nul doute commencer sa véritable traversée du désert politique après son départ de la primature. Il va bientôt se sentir seul.   Ceux qui étaient supposés être ses affidés, à savoir les membres de son cabinet vont être les premiers à l’abandonner parce que ne servant […]

Après  la  sortie sans gloire de Choguel K Maiga du gouvernement :   La traversée du désert va-t-elle commencer  pour l’ex PM
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Le désormais ancien premier ministre Choguel K Maiga va sans nul doute commencer sa véritable traversée du désert politique après son départ de la primature. Il va bientôt se sentir seul.   Ceux qui étaient supposés être ses affidés, à savoir les membres de son cabinet vont être les premiers à l’abandonner parce que ne servant plus leurs intérêts. Ensuite ce seraient tous ces gens qui rodaient autour de lui et qui profitaient de ses largesses ou qui lui rendaient service moyennant quelques pécules, enfin ce seraient ses faux  amis qui ne sont en réalité que des opportunistes mus par leurs intérêts sordides. Le ton est déjà donné par les  soit disant sages de Ségou, réputés être proches de Choguel K Maiga  , ils semblent l’avoir  lâché en plein vol et vont désormais se tourner vers le nouveau locataire de la primature. Leur sortie après le meeting de l’ex premier ministre en dit long sur leur versatilité. Ils ont déjà pris fait et cause pour le pouvoir et abandonné en plein vol Choguel K Maiga au point qu’ils ont demandé son départ après son meeting controversé. Tout porte à croire que même certains leaders religieux proches de Choguel k Maiga vont commencer à prendre leurs distances vis-à-vis de lui. Ceux qui hier lui ont fait croire qu’ils étaient prêts à mourir pour lui vont bientôt commencer à le quitter sur la pointe des pieds en allant vers des destinations plus prometteuses. Il sera bientôt un homme isolé, bien que n’ayant pas le même statut que ces anciens présidents, il risque d’avoir le même destin que Kwamé Kruma, l’ancien président du Ghana après avoir été renversé par un coup d’Etat, ou  Moussa Dadis Camara l’ancien Président de la transition de la Guinée ou encore Blaise Comparé du Burkina Faso. Comme pour dire que la défaite est orpheline ou quand on n’est plus aux commandes peu des gens auront de l’attrait pour vous. Va-t-il se lancer dans une aventure incertaine, celle de la conquête du pouvoir  en faisant acte de candidature  à l’élection présidentielle? La réponse est probablement oui surtout quand on sait que la primature est l’antichambre de la Présidence et le pouvoir étant délicieux il ne se privera pas de ce plaisir d’aller à la bataille pour la conquête de Koulouba. Une ambition certes légitime, mais qui comporte plus de risques que davantage. Surtout s’il venait à être opposé à son ancien employeur qui est Assimi Goita, ce serait bonjour les dégâts, car tout sera étalé au grand jour. Et il y aura de fort risque pour le PM d’avoir des ennuis judiciaires pouvant être un obstacle pour sa candidature. Sous nos tropiques la justice est aux ordres du prince régnant  qui a le pouvoir  de mettre aux trousses du PM  la justice en le mettant hors course. Sinon comment en si peu de temps celui qui a fait rêver une frange importante  des maliens par son audace et sa témérité supposées, celui qui par ses discours  que certains ont trouvé historiques, libérateurs et dignes du grand empire manding, mais que d’autres ont trouvé  à la fois populiste et irréel, est tombé en disgrâce avec celui qu’il a défendu au point de devenir son ennemi juré. Choguel K Maiga est désormais dans l’œil du cyclone du pouvoir. C(‘est probablement une guerre acharnée qui sera déclenchée entre les alliés d’hier devenus ennemis jurés.  Les secrets seront déballés et exposés à la place publique et une campagne de dénigrement de part et d’autre serait orchestrée, cette campagne prendra la forme des diatribes deux  probables adversaires nourriront  l’ambition voire la  prétention de se lancer dans la conquête du pouvoir. Choguel semble être seul aujourd’hui et  il a dilapidé un si précieux capital confiance qu’une frange de l’opinion lui vouait. Pour ses détracteurs il a rompu avec ceux qui se sont battu pour le changement et que leur lutte a été détournée pour des fins personnelles. Il passe pour être celui qui a trahi la lutte du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques à  son seul profit. Aucun de ses anciens camarades de lutte ne lui fait  confiance, tout comme aucun leader de la classe politique, cette classe politique dont il est issu, mais qu’il n’a cessé de vilipender, piétiné et jeté à la vindicte populaire. Donc sa solitude voir son rejet va s’exacerber car rares sont désormais les maliens qui  lui feront encore confiance, il a roulé tout le monde dans la farine et a fini par se dribbler soi-même. Pour rappel  personne ne pourrait contester sa nomination comme premier ministre tant il s’est battu contre la junte qui avait voulu écarter le M5 RFP alors même qu’elle n’a fait que parachever la lutte de ce mouvement. Le pot aux roses a été découvert quand il a accédé à la primature. Il   a commencé d’abord par se démarquer du mouvement grâce auquel il a accédé à la primature, à savoir le M5 RFP, ensuite comme animé par un sentiment de revanche, il s’est attaqué à la classe politique et de surcroit au mouvement démocratique en faisant porter à ses leaders  le chapeau de la déliquescence de l’Etat. Si nul ne peut nier le rôle parfois négatif et irresponsable joué par des hommes politiques, il est sans nul doute évident et indéniable qu’il y a eu des avancées notoires et le pays n’a amorcé son véritable virage économique et son développement que sous les régimes démocratiques civils . Choguel K Maiga a voulu prendre sa revanche sur l’histoire. Il a d’abord fustigé la démocratie et vilipendé les leaders politiques en leur attribuant la responsabilité de tous les malheurs dont souffre le pays. Ce qui est aberrant c’est le fait  pour Choguel de se désolidariser    du bilan des 30 ans de gestion du pays, alors même qu’il a été au cœur de la gouvernance qu’il a qualifiée de chaotique en étant plusieurs fois ministres et directeurs des services importants et cela  pendant les  20 dernières années.  Rien de surprenant pour un personnage clivant, il vient de donner la preuve en se désolidarisant du bilan de la transition en tant que PM. Ce qui lui arrive n’est que le fruit de son travail, car qui sème le vent ne pourrait récolter que de la tempête. Youssouf Sissoko